Les différends entre Paris et Rome continuent de couver

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Statut : 26/11/2022 02:04

A Bruxelles, la réunion spéciale des ministres de l’intérieur de l’UE sur la question des réfugiés s’est terminée sans aucun résultat concret. La France a accusé l’Italie de violations graves du droit international.

Par Matthias Reiche, ARD Studio Bruxelles

Le ministre tchèque de l’Intérieur, Vít Rakušan, a assuré après la réunion qu’il ne ressentait aucune tension entre les participants. Cependant, l’hôte n’a pas pu répondre à la question cruciale : si l’Italie reconnaît la demande de la France et d’autres de garder ses ports ouverts aux navires de sauvetage en mer.

L’Italie l’a-t-elle reconnu ? Donc ma réponse est : l’Italie ne l’a pas rejeté. Mais bien sûr, la discussion était plus telle que chacun des États individuellement avait la possibilité de commenter la situation. Nous n’arriverons probablement pas à des résultats concrets avant le 8 décembre.

Ensuite aura lieu la prochaine réunion ordinaire des ministres de l’Intérieur. L’Italie exigera également à nouveau que les États sous le pavillon desquels opèrent des navires de sauvetage en mer privés accueillent des migrants secourus dans leur propre pays.

La Commission appelle à la coopération

Bien sûr, nous devons également parler du rôle des sauveteurs en mer privés, a déclaré la vice-présidente de la Commission, Margaritis Schinas, responsable de la migration, après la réunion spéciale d’hier :

Les actions des ONG ne sont pas un sujet tabou qui ne peut être discuté. Et les opérations en Méditerranée ne devraient pas être menées à la manière du Far West. Je pense qu’il faut un cadre de coopération entre les États concernés et les ONG. Je peux imaginer que la Commission européenne aidera les États membres à élaborer un code pour éviter de telles crises. Mais nous avons besoin de dialogue, nous avons besoin de règles et nous avons besoin d’ordre.

Même si l’on veut faire preuve d’unité, le thème du sauvetage en mer montre à quel point les intérêts des États membres sont différents. Alors que l’Allemagne soutient les organisations non gouvernementales avec des fonds budgétaires, des pays méditerranéens comme l’Italie et la Grèce veulent que la Commission européenne prenne des mesures contre les navires civils des ONG.

Jean Asselborn estime que c’est un débat qui passe à côté. Le chef de la diplomatie luxembourgeoise est également ministre de l’Immigration et de l’Asile.

J’espère qu’on ne gaspillera pas toutes nos énergies à fermer des ports, mais essayons de savoir vraiment dans notre tête que les personnes qui sont sauvées ont au moins droit à une procédure. Qu’ils obtiennent ensuite une protection internationale, oui ou non. Il n’y a aucun argument contre cela. »

Plan d’action de la Commission européenne

Imposer de nouvelles règles aux sauveteurs en mer privés fait partie d’un plan d’action présenté par la Commission européenne cette semaine pour réduire le nombre de demandeurs d’asile arrivant en Europe via la route de la Méditerranée centrale.

En outre, la coopération avec les pays d’origine et de transit et le système de distribution devraient être améliorés. Cependant, nous en sommes plus éloignés que jamais jusqu’à ce que le différend entre la France et l’Italie soit réglé et que la question de savoir vers quel port les navires transportant des migrants secourus doivent se diriger soit clarifiée.

Conclusion de la réunion spéciale des ministres de l’intérieur de l’UE

Matthias Reiche, ARD Bruxelles, 25.11.2022 22h00

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