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Exprimé par l’intelligence artificielle.
La gauche française a rarement été aussi unie – et rarement aussi divisée.
Cinq mois après l’arrivée en grande pompe d’une nouvelle coalition parlementaire de gauche en juin, ses partis sont déchirés, entre eux et en eux-mêmes, par des haines personnelles et des divergences idéologiques.
Les sujets de discorde incluent « le travail » (Le travail salarié est-il une valeur de gauche ou de droite ?) et « la viande rouge » (Les barbecues sont-ils sexistes et dangereux pour la planète ?).
Il y a aussi des questions de comportement personnel et d’hypocrisie. Une série de dirigeants masculins de gauche ouvertement féministes ont été accusés d’attitudes violentes ou inappropriées envers les femmes.
Les querelles peuvent être disparates, mais elles éclairent un champ de bataille politique unique – qui s’étend au-delà de la France jusqu’aux États-Unis, au Royaume-Uni et dans d’autres pays.
Le 21 peut-ilSt siècle a laissé renouer avec les classes populaires ? La politique de gauche est-elle condamnée à devenir un méli-mélo de groupes de pression conflictuels pour les « causes de la classe moyenne » et les minorités raciales ?
Trois parlementaires français — appelons-les « les trois R » — se sont imposés ces derniers mois comme des porte-drapeaux éloquents pour différentes approches de l’avenir de la gauche. Tous trois ont exaspéré leurs collègues.
La première est Sandrine Rousseau, 52 ans, députée écologiste, qui parle avec passion de « l’intersectionnalisme » – la conviction que toutes les luttes sociales, du féminisme à l’antiracisme en passant par l’écologie, sont entrelacées. Elle estime, entre autres choses, que le travail est une « valeur de droite » et que la gauche et les Verts devraient faire campagne pour un « droit à la paresse » et contre la possession, la prospérité et la croissance.
Elle a consterné de nombreuses personnes dans son propre parti vert (Europe-Ecologie-Les Verts) en octobre lorsqu’elle révélait en direct à la télévision qu’un collègue haut placé du parti, et rival, avait été accusé de violences « psychologiques » par son ex-compagne.
Le deuxième « R » est Fabien Roussel, 53 ans, leader du Parti communiste français, qui défend le droit des travailleurs à manger « un bon steak » et soutient que la gauche doit être le « parti du travail », pas le « parti ». de bien-être. »
Il tiendra une série de réunions à travers la France cet hiver pour prêcher ses vues « traditionnelles ». Ses commentaires ont agacé d’autres gauchistes mais ont fait de lui l’homme politique de gauche le plus populaire en France parmi les personnes qui votent à droite.
Le troisième « R » est François Ruffin, 47 ans, un journaliste et cinéaste devenu homme politique qui se considère comme un « socialiste pratique » – quelqu’un qui veut améliorer la vie des gens ordinaires, pas un idéologue ou un théoricien.
Dans son nouveau livre : «Je vous écris du front de la Somme” (« Je vous écris depuis le front de la Somme »), il décrit l’aliénation de la politique de gauche des ouvriers et des classes moyennes de sa propre circonscription à Amiens, dans la Somme en difficulté département du nord de la France.
Les votes de la France provinciale, des banlieues extérieures et des cols bleus – le cœur de la rébellion des Gilets Jaunes de 2018-19 – sont abandonnés à l’extrême droite, dit Ruffin.
La Gauche risque de devenir une alliance cacophonique entre les « éco-bobos » (la classe moyenne, la gauche urbaine) et la petite couronne multiraciale.
La classe ouvrière provinciale veut des salaires plus élevés ; les Verts veulent une croissance faible, voire nulle. Les cols bleus provinciaux veulent des emplois; la gauche radicale semble plus intéressée à défendre les « droits » des allocataires sociaux.
Les gens, de toutes les classes, veulent la sécurité ; le hard-teft La France Insoumise apparaît anti-police. Les travailleurs ont peur de l’immigration; ils associent la gauche à la défense des minorités raciales.
Ruffin dit qu’il est temps d’abandonner la culture de l’indignation permanente au sein de la coalition pan-gauche (Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale ou Nupes). La gauche doit reconstruire une culture de gouvernement.
« Je crois avec une grande passion aux valeurs du féminisme, de l’écologie et de l’antiracisme », déclare Ruffin. « Mais il ne faut pas tomber dans le piège de ne parler que pour les écolo-bobos ou que pour les ruraux pauvres. Nous devons trouver un moyen de parler à tout le monde et de trouver un message d’espoir.
Il a été suggéré que le charismatique Ruffin pourrait être l’homme pour succéder à Jean-Luc Mélenchon (qui aura 75 ans à la prochaine élection présidentielle) à la tête de La France Insoumise (LFI) et de la gauche radicale. Les commentaires de Ruffin suggèrent également que ses ambitions sont peut-être encore plus grandes, mais ses détracteurs le voient plus comme un non-conformiste que le chef de file de LFI en lice pour remplacer son leader incendiaire.
Il ne veut pas seulement apaiser les divisions au sein de LFI et de la coalition Nupes gauche-vert plus large. Il veut reconquérir les nombreux électeurs de gauche modérée qui ont fui vers Emmanuel Macron depuis 2017.
Il dit qu’il est temps pour la gauche radicale de faire la paix avec le centre-gauche pro-européen, pro-marché, réformiste ou « social-démocrate » (mots grossiers à de nombreux gauchistes). «Je vais me soc-decession», dit Ruffin, un politicien avec un sens de l’humour.
Ce que signifie sa blague, en pratique, n’est pas clair. Le livre récent de Ruffin est éloquent sur les différences sociales, régionales, idéologiques et générationnelles qui fragilisent la gauche française. Il offre peu de choses sur ce que pourrait contenir un programme unificateur de gauche.
Bien qu’il parle lui-même de « soc-désir », il se qualifie lui-même de « réformiste révolutionnaire ». Il reste farouchement anti-européen, anti-marché et anti-grande entreprise. Ces positions aliènent les électeurs de centre-gauche qui soutiennent désormais Macron ; Le discours de Ruffin sur le déplacement vers le centre inquiète ses collègues de la gauche puriste-théorique.
Comme Ruffin, le leader communiste, Fabien Roussel, lorgne également sur une possible « nomination » présidentielle pan-gauche post-Mélenchon en 2027. Ses propos sur la viande rouge et l’aide sociale résonnent chez les cols bleus qui ont migré vers l’extrême droite.
Ses vues sur le travail recoupent celles de Ruffin mais sa personnalité plaît moins à l’aile « éco-bobo » de l’alliance de gauche. Comme Ruffin, il offre peu au vieux centre-gauche pro-européen qui risque de se retrouver sans abri en 2027 (lorsque Macron ne pourra plus se représenter).
Sandrine Rousseau parle d’unir toutes les causes de gauche et vertes mais est devenue, pour beaucoup, une femme symbole du sectarisme prétentieux.
Les trois « R » recherchent à leur manière un terrain d’entente entre les écologistes de gauche suffisamment large pour remporter les élections nationales. Aucun n’a montré beaucoup de volonté de faire des compromis sur ses propres croyances ou obsessions fondamentales.
Le compromis, comme la social-démocratie, est devenu un gros mot dans la gauche française (contrairement à la Grande-Bretagne ou à l’Allemagne).
La gauche française, quoique théoriquement alliée dans une seule coalition, reste un fouillis de vérités contradictoires.
Franceçois Ruffin dit qu’il veut trouver le centre de ce labyrinthe tactique et idéologique. Il n’y a peut-être plus de « centre » à trouver.
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