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EXPLICATEUR
Le président turc Erdogan a déclaré que son pays forcerait les YPG à s’éloigner de la frontière turco-syrienne, mais une opération terrestre très menacée n’a pas encore commencé.
En remontant jusqu’en juin, le président turc Recep Tayyip Erdogan a déclaré que l’armée de son pays commencerait bientôt une nouvelle opération terrestre dans le nord de la Syrie dans le but exprès de vaincre les Unités de protection du peuple (YPG) à prédominance kurde et de les expulser de les régions qu’ils contrôlent à la frontière turco-syrienne.
La Turquie affirme que cela est nécessaire pour des raisons de sécurité, après avoir imputé un récent attentat à la bombe d’Istanbul, ainsi que des attaques précédentes, aux YPG et à des groupes affiliés.
L’opération semble sur le point de commencer ces derniers jours, mais jusqu’à présent, la Turquie s’est plutôt limitée aux attaques aériennes et aux bombardements.
Examinons de plus près si l’opération turque aura lieu et pourquoi Ankara est si catégorique qu’elle devrait aller de l’avant.
Quelle est la probabilité d’une opération terrestre turque dans le nord de la Syrie ?
- Bien qu’elle ait signalé qu’elle souhaitait lancer une nouvelle opération terrestre en Syrie en juin, la Turquie s’est heurtée à la résistance de plusieurs puissances internationales impliquées en Syrie, notamment l’Iran, la Russie et les États-Unis.
- La Turquie a souvent évité de mener des opérations militaires en Syrie sans l’acceptation tacite d’au moins certaines de ces parties. La position de la Russie est particulièrement importante, compte tenu de sa forte présence en Syrie et de la volonté turque d’éviter une confrontation avec la Russie, qui soutient le gouvernement syrien.
- Des négociations entre la Russie et la Turquie sont actuellement en cours sur l’opération envisagée. Des sources turques ont déclaré à Al Jazeera que la Russie s’efforçait de répondre aux demandes de la Turquie dans le nord de la Syrie, afin d’éviter une opération terrestre turque contre les unités de protection du peuple.
- Les sources ont ajouté que la Turquie avait donné un délai non spécifié pour répondre à ses demandes, sinon elle commencerait son opération.
Que demande la Turquie ?
- Les sources turques ont déclaré qu’Ankara exigeait que les Forces démocratiques syriennes (FDS), qui sont en grande partie composées d’unités de protection du peuple, se retirent des zones de Manbij, Kobane (Ayn al-Arab) et Tal Rifaat – qui ont toutes été précédemment nommés par Erdogan comme cibles de l’opération turque.
- Les sources ont ajouté que la Turquie a également déclaré que les forces gouvernementales syriennes devaient remplacer les FDS dans ces zones.
- Erdogan a déclaré que la Turquie n’avait besoin « d’aucune autorisation » pour faire ce qui est nécessaire pour protéger ses frontières et sa sécurité.
Quelle est la position du SDF ?
- Les Forces démocratiques syriennes ont appelé la Russie et les États-Unis à faire davantage pour empêcher la Turquie de mener une opération. Mardi, le chef des FDS, Mazloum Abdi, a déclaré qu’il souhaitait une réponse plus forte des États-Unis, malgré les assurances américaines selon lesquelles ils tenteraient d’empêcher la Turquie de mener une opération. Abdi a également déclaré qu’il y avait eu des renforts turcs sans précédent le long de la frontière.
- Les États-Unis ont été le principal soutien du SDF et se sont associés à lui pour vaincre le groupe ISIL (ISIS).
- Abdi a déclaré samedi que les opérations contre l’EIIL s’étaient arrêtées à la suite d’attaques aériennes turques contre des positions des FDS, dans une tentative apparente de faire pression sur les États-Unis pour qu’ils intensifient leurs tentatives d’arrêter l’opération turque prévue.
- Lundi, le porte-parole du SDF, Siamand Ali, a déclaré qu’Alexander Chiako, le chef des forces russes en Syrie, avait rencontré Abdi. Un autre porte-parole du SDF, Aram Hanna, a également déclaré lundi que les Russes avaient présenté les demandes de la Turquie au SDF, mais qu’elles avaient été rejetées.
Pourquoi la Turquie veut-elle mener une opération dans le nord de la Syrie ?
- La Turquie considère les Unités de protection du peuple, et par extension le SDF, comme l’aile syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan ou PKK.
- Le Parti des travailleurs du Kurdistan mène une guerre contre l’État turc depuis 1984 et est considéré comme une organisation « terroriste » par la Turquie, les États-Unis et l’Union européenne.
- Le PKK et ses affiliés ont mené de nombreuses attaques en Turquie, tandis que l’armée et les forces de sécurité turques ont lancé des opérations contre le Parti des travailleurs du Kurdistan dans le sud-est de la Turquie et le nord de l’Irak, ainsi que contre les Unités de protection du peuple dans le nord de la Syrie.
- Le 13 novembre, un attentat à la bombe à Istanbul tue six personnes. Les autorités turques ont accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan et les Unités de protection du peuple, qui ont nié toute implication.
- La Turquie estime que ses alliés, en particulier occidentaux, ne prennent pas au sérieux les menaces sécuritaires que lui fait peser le PKK, et s’oppose particulièrement au soutien occidental des Forces démocratiques syriennes dans le cadre de la coalition anti-EIIL.
La Turquie va-t-elle rétablir les liens avec le gouvernement syrien ?
- La Turquie a longtemps soutenu l’opposition syrienne au président Bachar al-Assad pendant la guerre en Syrie, qui a commencé après que les forces gouvernementales ont violemment réprimé un soulèvement de masse pacifique en 2011.
- La Turquie est devenue le foyer de millions de réfugiés syriens, dont beaucoup sont opposés à al-Assad, et protège également le territoire contrôlé par l’opposition syrienne dans le nord du pays.
- Cependant, le gouvernement turc a indiqué qu’il préférerait les forces gouvernementales syriennes aux FDS dans les zones le long de la frontière syrienne avec la Turquie, comme moyen de compromis avec la Russie.
- Dimanche, Erdogan a déclaré que les relations pourraient « se remettre sur les rails » avec la Syrie. Il a comparé une réconciliation potentielle avec Damas aux récentes mesures visant à mettre fin à un différend de longue date avec l’Égypte.
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