Protection des espèces grâce aux nouvelles économies

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Statut : 29/11/2022 17h58

Notre système économique dépend de la biodiversité dans de nombreux domaines. Les experts appellent donc à un changement fondamental. La devise : « L’économie a besoin de la nature ».

Par Eva Huber et Claudia Plass, ARD Capital Studio

Faire des affaires avec la nature et non contre elle, c’est ce que réclament de nombreux scientifiques et représentants d’organisations non gouvernementales à une semaine du début de la conférence de l’ONU sur la biodiversité à Montréal. Ils appellent à un changement fondamental du système économique.

Claudia Plass

Le système économique dépend aussi de la biodiversité

Selon la « Déclaration de Francfort », que l’alliance a présentée aujourd’hui, un revirement décisif est nécessaire. En fin de compte, il doit y avoir un ordre économique « qui demande un prix raisonnable pour l’utilisation de la nature ». Cela signifie qu’une économie est nécessaire qui reflète également les coûts résultant de la perte de biodiversité. Ce n’est pas qu’une question d’argent, il s’agit de protéger des espaces naturels à grande échelle.

Dans de nombreux endroits, le système économique dépend de la biodiversité. Un exemple : le cacao. Les plantes sont pollinisées par seulement deux espèces d’insectes. Ce sont des espèces qui se sentent assez à l’aise dans les forêts tropicales, explique la biologiste tropicale Frauke Fischer ARD Capital Studio. Cependant, la plupart du cacao est cultivé en monoculture au soleil – ce sont de mauvaises conditions de vie pour les moustiques. Si ces deux espèces disparaissaient, il y aurait beaucoup moins de cacao.

L’extinction des espèces provoque la faim dans le monde

Mais il ne s’agit pas seulement du cacao et de l’industrie du chocolat, comme le précisent les initiateurs de la « Déclaration de Francfort ». Christof Schenck, lauréat du Prix allemand de l’environnement 2022 et directeur général de la Société zoologique de Francfort, décrit la situation comme dramatique. Il y a actuellement une extinction massive, dit-il.

Environ 150 espèces meurent chaque jour – animaux et plantes. Si aucune contre-mesure n’est prise, cela pourrait avoir des conséquences fatales, décrit le chercheur : « Les trois quarts de toutes les cultures sont pollinisées par des insectes. Si nous n’avons plus d’insectes, nous devrons mourir de faim massivement – dans le monde entier ».

Les chaînes de valeur contribuent à la destruction

Il est donc dans l’intérêt de toutes les entreprises d’œuvrer à la préservation de la biodiversité, ce qui est aujourd’hui peu le cas. « Les chaînes de valeur mondiales des entreprises allemandes ont un impact significatif sur la nature et contribuent souvent à sa destruction », indique le communiqué. Mais le groupe y voit aussi une volonté de changer de cap pour faire des affaires de manière plus respectueuse de l’environnement. De plus en plus d’entreprises sont prêtes à prendre leurs responsabilités.

Selon les chercheurs, des incitations doivent être créées pour que les entreprises opèrent de manière plus durable. Jörg Rocholl, président de l’université internationale de commerce ESMT de Berlin, souligne qu' »il n’y a pas de prix concret à la perte de la nature que nous subissons ».

Les initiateurs appellent à la création d’un système de protection mesurable des espèces. Une idée : Comme pour le prix du CO2, la destruction de la biodiversité devrait aussi avoir un prix. A priori, les conséquences de la perte d’espèces sont encore sous-estimées, notamment par rapport à la crise climatique.

Solidarité des groupes sociaux exigée

Afin de créer les conditions pour que les entreprises changent de cap, le groupe appelle à une « collaboration entre science, politique, entreprise et société civile ». Ensemble, ils devraient déterminer comment les entreprises peuvent gagner de l’argent tout en protégeant la nature. Les politiciens doivent créer les conditions-cadres appropriées. L’exigence : « des conditions de concurrence homogènes » dans le but de « faire de la gestion positive nature la norme ».

Les entreprises devraient également être tenues de soumettre un rapport régulier sur la manière dont elles utilisent les ressources naturelles. Des sujets qui seront également abordés lors de la Conférence mondiale sur la nature, qui débute la semaine prochaine à Montréal. L’un des principaux objectifs sera de protéger au moins 30 % des terres et des mers du monde d’ici 2030.

Plus de biodiversité : les scientifiques appellent à un changement dans l’économie

Eva Huber, ARD Berlin, 29 novembre 2022 17h29

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