L’UE cherche à limiter l’utilisation des données personnelles pour la publicité politique en ligne

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Les législateurs européens visent à restreindre la publicité politique ciblée sur les réseaux sociaux en interdisant l’utilisation de certaines données personnelles pour personnaliser le contenu.

Les membres de la commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures (LIBE) du Parlement européen ont soutenu jeudi un texte interdisant l’utilisation de données sensibles telles que l’origine raciale ou ethnique d’une personne, ses opinions politiques, ses croyances religieuses, son état de santé ou son orientation sexuelle à des fins de publicité politique.

Les catégories de données que les annonceurs seraient autorisés à utiliser incluent l’emplacement et la langue et cela s’appliquerait 60 jours avant une élection.

Selon le texte du règlement qu’ils ont approuvé, ces nouvelles mesures sont nécessaires parce que « le traitement de données à caractère personnel à de telles fins (…) a été observé comme ayant des effets négatifs spécifiques sur les droits des citoyens, y compris leurs libertés d’opinion et d’information , de prendre des décisions politiques et d’exercer leur droit de vote. »

« Ces techniques peuvent présenter des menaces particulières pour les intérêts publics légitimes, tels que l’équité, l’égalité des chances et la transparence dans le processus électoral et le droit fondamental d’être informé de manière objective, transparente et pluraliste », ajoute-t-il.

Le règlement obligerait également les annonceurs à indiquer clairement que la publicité est de nature politique, à indiquer le nom du sponsor et à mettre à disposition des informations sur le contexte politique plus large qui la sous-tend. Ils devront également fournir des « mécanismes conviviaux » afin que les citoyens puissent signaler les publicités qui bafouent les règles.

Enfin, le règlement prévoit des sanctions plus sévères en cas de non-respect des nouvelles règles.

L’eurodéputé allemand Patrick Breyer (Verts/ALE) a expliqué dans un communiqué après le vote en commission qu’il s’était abstenu parce qu' »il reste une lacune majeure ».

« La faille des messages directs est vouée à être exploitée par des mouvements antidémocratiques et anti-européens pour manipuler les élections et les référendums en diffusant de la désinformation et de la haine adaptées à la personnalité et aux faiblesses de chaque électeur.

« Leur comportement et leurs habitudes en ligne jusqu’à l’orientation sexuelle ou les croyances religieuses pourraient être exploités pour cibler des messages politiques manipulateurs et faux, comme cela s’est produit dans les campagnes Trump et Brexit. »

« Nous ne devrions pas permettre que ce règlement soit contourné en passant simplement des publicités Facebook manipulatrices aux messages directs. Nous devons donc de toute urgence combler cette lacune dans le processus à venir. Pour le moment, nous nous sommes abstenus sur cette position », a-t-il déclaré.

Le texte n’est cependant pas encore définitif car il doit encore être approuvé par l’ensemble du parlement avant que les négociations avec la Commission et les États membres puissent avoir lieu.

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