Le Liban va étudier le projet final d’accord maritime avec Israël


De hauts responsables libanais étudient le projet final d’un accord négocié par les États-Unis qui délimiterait la frontière maritime du Liban avec Israël et ouvrirait la voie à l’exploration de champs gaziers en mer Méditerranée.

Le président libanais Michel Aoun a déclaré qu’il devait recevoir dimanche soir la version finale de l’envoyé américain à l’énergie Amos Hochstein et qu’il l’étudierait « attentivement » avant de prendre une « décision appropriée ».

Israël et le Liban sont techniquement en état de guerre et n’ont pas de relations diplomatiques.

La semaine dernière, le Liban a soumis une poignée de modifications à un projet de proposition américaine visant à mettre fin au différend de longue date.

Mais ces changements suggérés ont été rejetés par Israël, les responsables israéliens affirmant que les modifications proposées étaient « significatives ». Le Liban a insisté sur le fait que les amendements n’étaient pas suffisamment importants pour faire dérailler l’accord.

Cela s’est produit alors que la société énergétique basée à Londres Energean a commencé dimanche à tester des conduites entre Israël et le champ gazier offshore de Karish, qui a été revendiqué dans son intégralité par Tel-Aviv et en partie par Beyrouth.

Les tests devraient prendre plusieurs semaines et constituent « une étape importante » vers l’extraction du gaz de Karish, a déclaré Energean.

Le Hezbollah soutenu par l’Iran, le puissant groupe armé libanais et parti politique qui a souvent combattu avec Israël, avait auparavant menacé d’attaquer si l’extraction commençait avant qu’un accord ne soit conclu.

Israël insiste sur le fait que Karish ne fait pas partie des négociations sur la frontière maritime et que la production commencera indépendamment de tout accord.

Selon les termes de l’accord, tout Karish tomberait sous contrôle israélien, tandis que Qana, un autre champ gazier potentiel, serait sous contrôle libanais.

La société française Total serait autorisée à rechercher du gaz dans le champ de Qana, et Israël recevrait une part des revenus futurs.

Les responsables libanais ont insisté sur le fait qu’un tel arrangement ne constituerait pas une relation de travail avec Israël.

Mis à jour: 10 octobre 2022, 09h39





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