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Téhéran (AFP) – Dans un bazar du nord de Téhéran, les commerçants paient le prix fort depuis que des manifestations ont éclaté dans tout l’Iran il y a plus de deux semaines à propos de la mort en détention de la jeune femme kurde Mahsa Amini.
« C’était à peine génial avant, à cause de la crise économique qui a frappé notre pays sous sanctions américaines », soupire Mehdi, commerçant de 53 ans, assis sur un tabouret d’un étal où il vend des tee-shirts.
« Mais maintenant, avec les manifestations, notre travail a été réduit de moitié », a déclaré Mehdi, qui, comme d’autres commerçants interrogés, a prudemment évité de commenter le mouvement de protestation lui-même.
« Les clients qui sortaient le soir ne viennent plus. »
Pendant la journée, la vie continue normalement dans les magasins et les restaurants du bazar de Tajrish, un quartier huppé de la capitale iranienne.
Mais le marché couvert est désert après la tombée de la nuit, lorsque les manifestants descendent dans la rue.
Ils brûlent des pneus ou des poubelles, affrontent la police ou crient des slogans antigouvernementaux sur les toits et les fenêtres, entrecoupés de chants « Femmes, vie, liberté », qui est devenu une devise du mouvement.
Déclenchant la plus grande vague de troubles populaires en Iran depuis des années, la mort d’Amini, 22 ans, a été annoncée le 16 septembre, trois jours après sa détention par la police des mœurs pour avoir prétendument enfreint le code vestimentaire strict de la république islamique pour les femmes.
« Je dois fermer le magasin quatre ou cinq heures plus tôt pour des raisons de sécurité », explique Mehdi.
Selon l’agence de presse iranienne Fars, une soixantaine de personnes ont été tuées lors d’affrontements avec les forces de sécurité lors des manifestations nocturnes dirigées par des femmes et plus de 1 200 ont été arrêtées. Des groupes de défense des droits basés à l’étranger évaluent le nombre de morts à plus de 90.
Le marché de Tajrish, comme d’autres bazars en Iran, s’anime normalement le matin, puis le soir jusqu’à 22h00.
« Après la tombée de la nuit, une clientèle différente vient faire ses courses », a déclaré un deuxième commerçant, Behzad, qui vend des casquettes, des chaussettes et des pantalons depuis trois décennies.
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« Il y a ceux qui sortent le soir pour éviter la chaleur du jour, d’autres qui veulent juste se promener et puis les fidèles qui font les courses après la prière », a-t-il dit.
« Maintenant, à cause des manifestations, les gens ne sortent plus après 17h00, surtout les femmes. »
Behzad a expliqué que la police n’avait pas ordonné aux magasins de fermer plus tôt, mais le syndicat des commerçants a averti que rester ouvert serait aux risques et périls des commerçants. « Ils ne prendront aucune responsabilité en cas d’incendie. »
© 2022 AFP
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