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Le secrétaire d’État américain Antony Blinken a accueilli vendredi le ministre mexicain des Affaires étrangères Marcelo Ebrard au département d’État.
Les deux dirigeants ont eu beaucoup à discuter lors de leur rencontre bilatérale, notamment le Sommet des dirigeants nord-américains, la migration et la sécurité régionale.
M. Blinken a déclaré aux journalistes : « Nous nous préparons pour le Sommet des dirigeants nord-américains au début de l’année prochaine. Et donc nous allons parler de cela, de notre coopération en cours, de notre collaboration sur la migration, sur la sécurité des citoyens, mais aussi du travail que nous avons fait entre nos gouvernements.
M. Ebrard a ajouté: « Nous allons avoir plusieurs conversations en ce moment afin d’avancer sur ces questions. »
On ne sait pas si M. Blinken et M. Ebrard ont également discuté d’autres problèmes urgents auxquels sont confrontés les deux pays, notamment les politiques énergétiques du Mexique, qui, selon certains à Washington, sont discriminatoires à l’égard des entreprises américaines.
La réunion survient dans la foulée d’un juge fédéral jeudi empêchant temporairement l’administration du président Joe Biden de mettre fin à une politique de l’ère Donald Trump connue sous le nom de titre 42, qui oblige les demandeurs d’asile à rester au Mexique jusqu’à ce qu’ils obtiennent une audience devant le tribunal américain de l’immigration.
Les leaders de l’immigration, des droits civiques et des droits de l’homme ont écrit une lettre ouverte à l’administration Biden, l’exhortant à « saisir cette opportunité pour tenir sa promesse de construire un système d’immigration humain ».
« Le titre 42 est une politique de l’ère Trump qui a militarisé la santé publique pour contourner le droit national et international des réfugiés en expulsant rapidement des individus plus de 2,4 millions de fois vers le Mexique ou leur pays d’origine sans possibilité de demander une protection », lit-on dans la lettre.
« Cette politique d’expulsion était une continuation raciste des efforts visant à démanteler le système d’asile américain et a nui de manière disproportionnée aux demandeurs d’asile noirs, bruns et autochtones. »
Le groupe déclare que les défenseurs des droits ont documenté plus de 10 000 attaques violentes – y compris des enlèvements, des agressions graves et des meurtres – de migrants.
Le juge de district américain Matthew Kacsmaryk au Texas a suspendu la résiliation jusqu’à ce que les contestations judiciaires du Texas et du Missouri soient réglées, mais n’a pas ordonné le rétablissement de la politique dans l’intervalle.
L’impact sur le programme n’était pas immédiatement clair.
La décision intervient alors qu’El Paso, au Texas, et d’autres villes frontalières sont confrontées à un afflux quotidien de migrants qui pourrait augmenter si les restrictions d’asile distinctes promulguées sous l’ancien président Trump se terminent la semaine prochaine.
La décision de jeudi pourrait s’avérer être un revers temporaire pour l’administration Biden, qui pourrait faire appel de la décision.
L’Associated Press a contribué à ce rapport
Mis à jour : 16 décembre 2022, 21:57
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