L’accord sur le nucléaire iranien est « mort », selon le président américain Joe Biden

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L’accord sur le nucléaire iranien « est mort », a déclaré le président américain Joe Biden dans des images largement diffusées sur les réseaux sociaux.

La Maison Blanche n’a pas contesté l’authenticité de la vidéo, qui jette un doute considérable sur l’avenir de l’accord nucléaire iranien, connu sous le nom de JCPOA.

Frappé en 2015 entre l’Iran, la Chine, la France, l’Allemagne, la Russie, le Royaume-Uni, les États-Unis et l’UE, l’accord historique a levé les sanctions paralysantes sur l’économie iranienne en échange de limitations du programme nucléaire de Téhéran.

La vidéo, qui circule sans date ni lieu précis, montre Biden s’adressant à des personnes derrière une barrière métallique, dont l’une a un bandeau aux couleurs de l’Iran sur le front.

L’AFP rapporte que les images correspondent à un rassemblement de campagne de Biden organisé début novembre en Californie.

« Président Biden, allez-vous annoncer que le JCPOA est mort ? Pouvez-vous l’annoncer ? demande une femme au président américain en lui serrant la main.

« Il répond : c’est mort mais on ne l’annoncera pas. C’est une longue histoire. »

« Nous ne voulons pas d’accord avec les mollahs… Ils ne nous représentent pas », ajoute la femme.

« Je sais qu’ils ne vous représentent pas. Mais ils vont avoir une bombe nucléaire », dit Biden, qui est connu pour s’éloigner de la langue officielle, en particulier dans les discussions informelles.

« Les commentaires du président sont tout à fait cohérents avec ce que nous disons à propos du JCPOA, qui n’est pas notre priorité en ce moment », a déclaré le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, interrogé mardi sur la vidéo par des journalistes.

« Nous ne nous attendons pas à ce qu’un accord se produise dans un avenir proche », a-t-il répété, évitant d’utiliser le même libellé final que Biden.

« A ma connaissance, personne ne remet en cause l’authenticité [of the video] », a-t-il ajouté. « Je ne pense pas que nous allons enquêter là-dessus. »

Le JCPOA a accordé à l’Iran un allégement des sanctions internationales dommageables en échange de garanties que Téhéran ne construirait pas d’armes atomiques, un objectif que la République islamique a toujours nié.

En 2018, les États-Unis se sont retirés unilatéralement de l’accord international, malgré le large respect par l’Iran de ses termes. Cela a conduit au rétablissement des sanctions, Téhéran respectant progressivement ses obligations.

Biden s’est engagé à essayer de ressusciter l’accord, mais les négociations qui ont commencé en avril 2021 à Vienne sont au point mort.

Les pourparlers ont été entravés par la répression violente des manifestations par Téhéran à partir de septembre, parallèlement à la fourniture de drones à la Russie.

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