[ad_1]
Publié le:
Buenos-Aires (AFP) – Un ancien policier argentin a été condamné mercredi à 15 ans de prison pour la torture et la disparition d’un étudiant il y a 46 ans sous la dernière dictature militaire du pays sud-américain.
Mario Sandoval, 69 ans, était accusé d’avoir participé à des centaines d’enlèvements, de tortures et de disparitions commis pendant la dictature de 1976-1983.
Il a été extradé de France en 2019 après une longue période d’exil et une bataille judiciaire, et jugé pour un seul de ces cas : la mort de Hernan Abriata, alors étudiant en architecture et militant de gauche, alors âgé de 24 ans, en 1976.
Sandoval a été reconnu coupable de « privation illégitime de liberté » et de « torture » d’un prisonnier politique. Il a participé à la procédure de condamnation depuis sa cellule dans une prison militaire.
Sandoval est accusé d’avoir été l’un des agents les plus actifs de la notoire Navy Mechanics School (ESMA), qui servait de plus grand centre de détention et de torture du pays.
Quelque 5 000 personnes y ont été envoyées et la plupart ont disparu, emmenées par avion sur des « vols de la mort » et jetées dans le River Plate. Seules une centaine de personnes détenues à l’ESMA ont survécu.
Les survivants disent que Sandoval, apparemment surnommé « steak grillé » pour avoir torturé des prisonniers attachés à un cadre de lit en métal avec de l’électricité, était particulièrement actif au sein de l’ESMA. Il a clamé à plusieurs reprises son innocence.
Sandoval s’est enfui en France en 1985, deux ans après la chute de la junte militaire, et s’y est construit une nouvelle vie en tant que consultant en défense et sécurité.
Il a enseigné à la Sorbonne et à l’Institut des hautes études latino-américaines de Paris.
Il a été découvert par un étudiant à la Sorbonne après que d’anciens détenus de l’ESMA l’aient reconnu sur des photos.
Sandoval a été arrêté à son domicile de la banlieue parisienne.
Bien qu’il ait obtenu la nationalité française en 1997, l’Argentine a réussi à obtenir l’extradition de Sandoval car il n’était pas français au moment des crimes présumés.
Il avait saisi en vain le Conseil d’État français pour tenter d’empêcher son extradition. La France a accepté son extradition pour être jugée uniquement dans l’affaire Abriata.
Depuis la reprise des poursuites contre des personnalités de la dictature en 2006 après une décennie d’amnisties controversées, plus de 1 000 personnes ont été reconnues coupables de crimes contre l’humanité.
Des affaires et des enquêtes sont en cours contre environ 500 autres personnes.
© 2022 AFP
[ad_2]
Source link -33