Le suspect de la fusillade à Paris admet une haine « pathologique » des étrangers

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Paris (AFP)- Un Français soupçonné d’avoir tué trois Kurdes lors d’une fusillade à Paris a avoué une haine « pathologique » des étrangers, a déclaré dimanche la procureure de Paris Laure Beccuau.

L’homme de 69 ans a été placé en garde à vue samedi pour des raisons de santé et conduit dans un établissement psychiatrique de la police.

Beccuau a déclaré dans un communiqué que le suspect était « dépressif » et « suicidaire » et a déclaré qu’il « voulait tuer des étrangers » après un cambriolage à son domicile en 2016.

La fusillade survenue vendredi dans un centre culturel kurde et un salon de coiffure à proximité a semé la panique dans le 10e arrondissement animé de la ville, qui abrite plusieurs boutiques et restaurants et une importante population kurde.

Trois autres personnes ont été blessées lors de l’attaque, mais aucune n’est dans un état mettant sa vie en danger, dont une qui n’est plus hospitalisée, a déclaré dimanche le procureur.

Le suspect a déclaré qu’il voulait initialement tuer des personnes dans la banlieue nord de Paris, en Seine-Saint-Denis, qui compte une importante population immigrée.

Mais il a changé d’avis car il y avait peu de monde et ses vêtements l’empêchaient de recharger son arme, a déclaré le procureur.

Des manifestants furieux ont affronté la police dans le centre de Paris © JULIEN DE ROSA / AFP

Il est ensuite retourné dans la maison de ses parents avant de décider d’aller plutôt dans le 10e arrondissement.

Affrontements à Paris

La fusillade a ravivé le traumatisme de trois meurtres non résolus de Kurdes en 2013 que beaucoup imputent à la Turquie.

De nombreux membres de la communauté kurde ont exprimé leur colère contre les services de sécurité français, affirmant qu’ils avaient fait trop peu pour empêcher la fusillade.

La frustration a débordé samedi et des manifestants furieux se sont affrontés avec la police dans le centre de Paris pour une deuxième journée consécutive après un rassemblement en hommage.

Le chef de la police de la capitale française, Laurent Nunez, a déclaré samedi à la chaîne de télévision BFM que 31 policiers et un manifestant ont été blessés dans les troubles, tandis que 11 personnes ont été arrêtées, « principalement pour des dommages ».

Paris
Paris © Sabrina BLANCHARD / AFP

Des centaines de Kurdes de Syrie ont manifesté dimanche en solidarité avec les victimes.

Le suspect – nommé William M. par les médias français – est un passionné d’armes à feu avec des antécédents d’infractions liées aux armes qui avait été libéré sous caution au début du mois.

Le conducteur de train à la retraite a été condamné pour violences armées en 2016 par un tribunal de Seine-Saint-Denis, mais a fait appel.

Un an plus tard, il a été reconnu coupable de possession illégale d’une arme à feu.

L’année dernière, il a été inculpé de violences racistes après avoir prétendument poignardé des migrants et lacéré leurs tentes avec une épée dans un parc de l’est parisien.

Des centaines de Kurdes en Syrie ont manifesté dimanche
Des centaines de Kurdes en Syrie ont manifesté dimanche © Delil SOULEIMAN / AFP

Le procureur a déclaré qu’aucun lien avec une idéologie extrémiste n’avait été trouvé suite à une perquisition du domicile de ses parents, d’un ordinateur et d’un smartphone.

Le suspect a déclaré avoir acquis son arme il y a quatre ans auprès d’un membre d’un club de tir, l’avoir cachée chez ses parents et ne l’avoir jamais utilisée auparavant.

‘Il est fou’

« Il est fou, il est fou », a déclaré son père à l’AFP, le décrivant comme calme et réservé. Il a ajouté que son fils n’avait rien dit en quittant la maison de ses parents vendredi.

Souvent décrits comme le plus grand peuple sans État du monde, les Kurdes sont un groupe ethnique musulman réparti en Syrie, en Turquie, en Irak et en Iran.

Pendant ce temps, un haut responsable du président turc Recep Tayyip Erdogan a blâmé les troubles de rue qui se sont emparés de Paris après le meurtre de militants interdits du PKK.

« C’est le PKK en France », a tweeté le conseiller en politique étrangère d’Erdogan, Ibrahim Kalin, en publiant des images de voitures renversées et en feu à Paris.

« La même organisation terroriste que vous soutenez en Syrie », a-t-il écrit en référence apparente aux YPG.

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) est désigné comme organisation terroriste par la Turquie et ses alliés occidentaux et mène une insurrection contre l’État turc depuis 1984.

Ankara se dispute avec les États-Unis et les puissances européennes au sujet de leur soutien aux combattants kurdes de la milice des Unités de protection du peuple (YPG), qui, selon elle, est la branche syrienne du PKK.

Les YPG ont joué un rôle central dans la campagne menée par les États-Unis contre les djihadistes du groupe État islamique en Syrie.

Il n’est pas proscrit comme groupe terroriste ni par les États-Unis ni par l’Union européenne – un problème de tension constante dans leurs relations avec la Turquie, membre de l’OTAN.

« Le même PKK qui a tué des milliers de Turcs, de Kurdes et des forces de sécurité au cours des 40 dernières années. Maintenant, ils brûlent les rues de Paris. Allez-vous toujours garder le silence ? » Kalin a écrit.

Certaines des personnes qui se sont jointes aux manifestations qui ont suivi ont scandé des slogans mentionnant le PKK.

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