Les conflits d’intérêts des eurodéputés qui enquêtent sur le corps devraient obtenir plus de pouvoirs et de fonds

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Un comité consultatif surveillant les conflits d’intérêts des députés européens doit être doté d’une plus grande indépendance et d’un plus grand pouvoir pour enquêter sur les abus, a déclaré le chien de garde de l’Union européenne.

Médiatrice européenne Emily O’Reilly a déclaré lundi dans un communiqué que les règles récemment proposées par la présidente du Parlement européen, Roberta Metsola, pour réprimer la corruption et assurer une plus grande transparence sur les contacts des eurodéputés avec les lobbyistes sont « un pas dans la bonne direction » mais « pourraient être encore renforcées ».

Metsola a proposé 14 mesures plus tôt ce mois-ci à la suite d’un important scandale d’argent contre des faveurs qui a secoué Bruxelles dans lequel plusieurs personnes liées au parlement sont accusées d’avoir accepté d’importantes sommes d’argent de la part de responsables qatariens et marocains en échange de positions publiques favorables. Le Qatar et Le Maroc nie les allégations.

Ces mesures comprennent l’interdiction des groupes d’amitié non officiels, la publication obligatoire de toutes les réunions programmées, de nouvelles règles d’accès aux locaux parlementaires, des déclarations plus détaillées sur les conflits d’intérêts et les finances personnelles et une période de réflexion pour les anciens députés pendant laquelle ils ne être en mesure d’obtenir un emploi en tant que lobbyiste.

Plusieurs organisations de la société civile ont critiqué les propositions en faisant valoir qu’elles s’appuient sur « l’auto-application » et « l’auto-surveillance » par les députés eux-mêmes.

O’Reilly a fait l’éloge de la mesure du délai de réflexion, mais a déclaré que des améliorations pourraient être apportées à d’autres propositions.

Elle a demandé par exemple que des informations sur les réunions de tous les députés européens et de leur personnel avec des lobbyistes, ainsi qu’avec des représentants de pays non membres de l’UE, soient publiées.

Elle a également déclaré que « la commission de suivi de la mise en œuvre du code de conduite des députés devrait être autorisée à enquêter de sa propre initiative et disposer de ressources suffisantes pour mener à bien ses tâches ».

Dans une lettre à Metsola datée de vendredi, elle a fait valoir qu ‘ »une surveillance diligente et indépendante et l’application des règles d’éthique existantes sont essentielles » mais que les pouvoirs du comité sont « limités ». Elle a également déclaré qu’une plus grande transparence dans le travail du comité était nécessaire.

Quatre personnes ont pour l’instant été inculpées de participation à une organisation criminelle dans le cadre de l’enquête menée par les autorités belges. Parmi eux, l’eurodéputée grecque Eva Kaili, son compagnon de vie Francesco Giorgi, ancien député européen Pier Antonio Panzeriet le directeur de l’ONG Niccolò Figà-Talamanca.

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