Un ministre de gauche exhorte le gouvernement espagnol à « geler les versements hypothécaires »

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La ministre espagnole du Travail, Yolanda Díaz, a défendu l’urgente nécessité de geler les versements hypothécaires pour éviter « de plus grands risques », et assurer « une vie digne » à des millions de citoyens qui ne peuvent pas payer leurs remboursements.

Lors d’un rassemblement organisé à Valladolid (Castilla y León, nord-ouest), Díaz (Unidas Podemos/UE Gauche), a exhorté ses partenaires socialistes de l’exécutif progressiste (PSOE/S&D) à faire avancer un « gel » temporaire des hypothèques dans des cas spécifiques de personnes très vulnérables, a rapporté le partenaire d’EURACTIV, EFE.

Depuis fin 2021, le taux Euribor augmente à un rythme très rapide, mettant en danger des millions de familles espagnoles vulnérables qui ne peuvent pas suivre.

Le taux Euribor est basé sur les taux d’intérêt moyens auxquels les banques européennes s’empruntent de l’argent les unes aux autres, et les hypothèques y sont liées.

Díaz a insisté samedi sur « le gel des versements hypothécaires avant la hausse excessive de l’Euribor dans ce pays ».

Le taux Euribor 12 mois en Espagne a atteint un taux moyen de 3,337% en janvier 2023, soit une augmentation de 3,8 points de pourcentage par rapport à janvier 2022. Ce pourcentage est proche de la moyenne de décembre 2008 (3,452%).

Cela fait peser un lourd fardeau sur des millions de familles à un moment où les banques espagnoles ont annoncé des bénéfices records grâce aux récentes hausses de taux d’intérêt approuvées par la BCE pour lutter contre l’inflation.

Selon Sumar, une nouvelle formation politique de gauche mise en place par Díaz en vue des prochaines élections (en mai et décembre), l’une des plus grandes difficultés auxquelles sont confrontées les familles vulnérables est la hausse rapide des taux d’intérêt, qui coûte en moyenne 260 € supplémentaires par mois.

Les socialistes espagnols regardent au-delà de 2023

Pendant ce temps, le Premier ministre espagnol, Pedro Sánchez (PSOE/S&D), a souligné lors d’un rassemblement socialiste organisé samedi à Madrid que le projet de son parti « ne se termine pas en 2023 » mais « vise 2030 ».

« Notre projet politique ne se termine pas en 2023 ; notre projet politique se tourne vers 2030 parce qu’en 2030 nous voulons que notre pays soit un pays plus compétitif, plus éduqué, plus solidaire, un pays qui soit à la pointe de l’Europe et une référence pour de nombreuses politiques en Europe et dans le monde », a-t-il déclaré. .

Des élections municipales auront lieu en mai en Espagne – un vote que beaucoup considèrent comme le premier test décisif pour la coalition gouvernementale de Pedro Sanchez avec Unidas Podemos.

Des élections législatives auront lieu en décembre alors que l’Espagne entame le dernier mois de sa présidence du Conseil de l’UE, qui débute le 1er juillet pour une période de six mois.

(Fernando Heller | EuroEFE.es)



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