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Une série de startups européennes ont cosigné un non-document encourageant la Commission européenne à envisager de revoir les règles de passation des marchés publics pour les PME afin de mieux soutenir les transitions numériques et vertes « jumelées » alors que l’UE adopte son plan industriel Green Deal.
Quinze startups de tout le bloc, dirigées par des Français France Numérique et comprenant le European Startup Network, Startup Verband, Riga TechGirls et Startup Hungary, ont signé un non-document « pour la défense de la souveraineté numérique de l’UE et de la double transition », publié mardi 7 février.
Les signataires souhaitent une révision des règles de l’UE en matière de marchés publics afin que les PME plus petites et plus innovantes puissent être éligibles.
Le document officieux fait valoir que les règles telles qu’elles se présentent donnent une définition trop conservatrice de l’innovation, réduite à la « recherche et développement » (R&D), ce qui entraîne des résultats économiques imparfaits, et une répartition sous-optimale des projets vers des services technologiques innovants qui manquent d’éléments de R&D explicites.
Les signataires affirment également que les références au Green Deal et à la transition jumelle sont trop peu nombreuses dans les règles actuelles.
L’innovation comme valeur ajoutée
Le document officieux intervient alors que l’UE élabore une stratégie visant à réduire les dépendances vis-à-vis des pays tiers et tend vers une plus grande autonomie des biens et matériaux stratégiques. Ce nouveau « plan industriel Green Deal » a été initialement présenté par la chef de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, mercredi dernier (1er février).
Le plan de la Commission prévoit une offensive à court terme contre les pires effets de la loi américaine sur la réduction de l’inflation (IRA) – un ensemble de subventions et de crédits d’impôt pour aider à alimenter la transition verte outre-Atlantique, offrant notamment des avantages aux voitures électroniques produites dans le États-Unis.
L’assouplissement et la clarification temporaires des aides d’État ainsi qu’une réorientation des budgets actuels de l’UE visent à défendre les intérêts de l’industrie européenne au cours des prochaines années.
Pour les startups, bien que nécessaires, ces outils ne vont pas assez loin – et les règles de passation des marchés publics doivent être traitées de toute urgence.
Les règles de passation des marchés publics font partie intégrante du marché unique et guident le processus par lequel les entreprises européennes et de pays tiers peuvent soumissionner dans le cadre d’appels d’offres, puis vendre leurs services aux autorités publiques et aux gouvernements.
Les règles ont longtemps été critiquées pour être trop laxistes à l’égard des soumissionnaires non européens – avec le risque ultime que les entreprises de l’UE soient désavantagées par rapport aux entreprises de pays tiers qui ne sont pas soumises à toutes les règles du marché intérieur.
En 2021, l’UE a approuvé un instrument international pour les marchés publics (IPI) afin de garantir que les entreprises européennes aient accès aux marchés publics des pays tiers – comme les entreprises étrangères en bénéficient en Europe.
Les nouvelles règles devraient examiner l’innovation « à travers le prisme de la valeur ajoutée pour l’économie européenne » et la « sécurité d’approvisionnement », lit-on dans le document. Les critères relatifs à l’économie circulaire devraient également faire partie du processus décisionnel des acheteurs publics, et les externalités négatives devraient être prises en compte.
Dans le même temps, les startups exhortent la Commission à contribuer à promouvoir l’innovation en s’inspirant de l’expérience des marchés publics verts, qui consacrent des critères environnementaux clairs et stables pour les produits et services verts vendus aux institutions publiques.
« Fonds de souveraineté européen » à moyen terme
A moyen terme, la Commission a évoqué l’option de créer un nouveau Fonds de souveraineté européen pour la transition verte, dont la gouvernance et le financement restent flous à ce stade.
Selon le non-document, cependant, le financement accessible par le biais du fonds devra refléter les attentes des transitions jumelles et être conforme au cadre existant de l’UE pour le filtrage des investissements directs en provenance de pays non membres de l’UE.
« Les PME, les start-ups et les scale-ups seront des acteurs clés pour relever les défis de la transition verte et de la souveraineté auxquels l’UE est confrontée », ont souligné les associations professionnelles.
Déjà, certains États membres reconnaissent la puissance de feu que les startups peuvent avoir : plus tôt mardi, le ministre français du Commerce, Olivier Becht, a annoncé que davantage serait fait pour aider les PME à exporter dans toute l’UE et vers des pays tiers dans le cadre d’un plan d’investissement de réindustrialisation plus large, « France 2030 ». ‘.
En juillet 2022, l’eurodéputée française Stéphanie Yon-Courtin a également écrit une tribune dans EURACTIV, appelant à un « Buy European Tech Act », à étendre aux « domaines stratégiques tels que la 5G, l’intelligence artificielle, la cybersécurité et le cloud computing ».
Si les signataires saluent les annonces à court terme de la Commission sur l’assouplissement des règles en matière d’aides d’État et sur l’octroi aux entreprises d’une plus grande visibilité sur le type de financement dont elles peuvent bénéficier, une perspective à plus long terme est cruciale : « la clé de [startups’] le développement durable et la compétitivité sont des revenus », où « les candidats locaux sont privilégiés dans les marchés publics ».
[Edited by Luca Bertuzzi/Nathalie Weatherald]
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