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En effet, le Jewish Chamber Orchestra (JCOM) sous la direction de Daniel Grossman au théâtre Kammerspiele de Munich avait promis du jazz juif après le titre de l’événement. Et de Benny Goodman aux fondateurs du célèbre label de jazz « Blue Note Records » en passant par des compositeurs comme George Gershwin, on pourrait citer de nombreux juifs qui ont eu une influence décisive sur le jazz. Mais est-ce que cela rend le jazz juif ?
Grossmann lui-même a répondu par la négative dans sa modération habile et amusante de la soirée, même si le compositeur Constant Lamberts qu’il cite considérait « la mélancolie presque masochiste du fox-trot moyen » comme « typique de l’art juif ».
Au lieu de jazz juif, le JCOM présente de la musique de chambre influencée par le jazz. La première composition de la soirée, la « Suite n°1 pour orchestre de jazz » de Chostakovitch remporte en effet en 1934 un concours qui voulait créer le jazz soviétique. Bien que cette composition s’apparente davantage à de la musique de vaudeville, l’orchestre parvient à en extraire une certaine note de jazz. C’est d’autant plus remarquable que le soi-disant orchestre de jazz transforme tous les musiciens impliqués en solistes qui se complètent avec une merveilleuse joie de jouer mais ne peuvent jamais se protéger.
Lorsque le JCOM clôture ensuite la soirée avec des chansons de Gershwin d’après la « Hot Sonata » de Schulhoff et une suite jazz pour petit orchestre de Martinú, cela surprend encore une fois. Alors qu’il avait auparavant mis l’accent sur les références jazz de la musique de chambre, grâce à l’arrangement passionnant du pianiste Michael Wilhelmi, il transforme désormais des standards de jazz éprouvés tels que « Embraceable You » ou « The Man I Love » en une musique de chambre exigeante, dans laquelle le chanteur invité Jelena Kuljić se joint à son chant jazz pour la première fois. Le fait qu’elle y parvienne peut être célébré comme un autre temps fort de cette soirée très lumineuse.
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