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La violence d’organisations criminelles puissantes ravage l’île depuis l’assassinat du président Jovenel Moise.
Le Canada enverra des navires de la marine sur la côte d’Haïti pour recueillir des renseignements alors que la nation des Caraïbes continue d’être sous le choc de l’insécurité économique et politique ainsi que de la violence, en grande partie dirigée par des groupes criminels organisés.
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a annoncé la décision lors d’une réunion des dirigeants des Caraïbes aux Bahamas jeudi. Parmi les sujets abordés figuraient les puissants gangs armés opérant dans le pays, entraînant de nombreux rapports de meurtres, d’enlèvements et de violences sexuelles.
« En ce moment, Haïti est confronté à la violence incessante des gangs, aux troubles politiques et à la corruption », a déclaré Trudeau. « C’est maintenant le moment de se rassembler pour faire face à la gravité de cette situation. »
Le dirigeant canadien n’a pas précisé combien de navires participeraient à l’effort ni la durée de leur mission. L’annonce a été faite lors d’une réunion de la CARICOM, le bloc commercial des Caraïbes composé de 15 membres.
Les dirigeants haïtiens, dont le Premier ministre Ariel Henry, ont précédemment demandé l’assistance militaire de la communauté internationale pour aider à freiner l’escalade de la violence.
Mais certains Haïtiens ont repoussé ces appels, citant la longue et troublée histoire d’Haïti avec l’intervention étrangère.
Vendredi dernier, le chef des droits de l’homme des Nations Unies, Volker Turk, a également appelé à une force internationale pour aider à mettre fin au « cauchemar vivant » de l’île.
Les gangs d’Haïti ont vu leur pouvoir grandir depuis l’assassinat de l’ancien président haïtien Jovenel Moise en juillet 2021. L’ONU a estimé en décembre que 60 % de la capitale, Port-au-Prince, était sous le contrôle des gangs.
Pendant plus d’un mois, à partir de septembre dernier, une puissante alliance de gangs connue sous le nom de G9 Family and Allies a également bloqué un terminal de carburant clé dans la capitale, fermant ainsi le commerce d’une grande partie de la ville et déclenchant une crise humanitaire.
Avec l’accumulation de déchets et la raréfaction de l’eau potable pendant le blocus, Haïti a documenté son premier cas de choléra en près de trois ans. Depuis, les infections ont explosé.
Pour de nombreux Haïtiens, les conditions au milieu de la violence sont devenues insupportables, beaucoup cherchant refuge à l’étranger.
En janvier, les États-Unis ont dévoilé de nouvelles règles qui autoriseraient jusqu’à 30 000 personnes par mois à arriver du Nicaragua, d’Haïti, du Venezuela et de Cuba, à condition qu’elles respectent un ensemble strict d’exigences, y compris un contrôle approfondi. Mais dans le cadre du nouveau programme, les Haïtiens qui tentent de passer aux États-Unis depuis le Mexique seraient refoulés.
L’ONU a exhorté les pays à ne pas expulser les réfugiés et les migrants vers Haïti, citant les conditions dangereuses qui y règnent.
S’exprimant jeudi à la CARICOM, Trudeau a expliqué que le sort d’Haïti « pesait lourdement » sur lui. Il a également promis 9,1 millions de dollars d’aide humanitaire, ainsi que 7,4 millions de dollars pour aider à protéger les femmes et les enfants haïtiens le long de la frontière du pays avec la République dominicaine.
Des dizaines de milliers d’Haïtiens et de personnes d’origine haïtienne ont été expulsés de la République dominicaine au cours de l’année écoulée, malgré les critiques internationales contre les expulsions.
Le Canada et les États-Unis ont déjà envoyé du matériel militaire au gouvernement haïtien et imposé des sanctions à des personnes accusées de corruption ou de liens criminels en Haïti.
Cette tactique s’est poursuivie jeudi, alors que le secrétaire d’État américain Antony Blinken a annoncé de nouvelles sanctions contre « cinq personnes et sept membres de leur famille » ayant des liens avec des groupes criminels qui « ont menacé les moyens de subsistance du peuple haïtien et bloquent l’aide humanitaire vitale ».
Le Premier ministre haïtien Henry a même suggéré que les États-Unis et le Canada pourraient diriger l’intervention étrangère proposée. Mais aucun des deux pays n’a proposé de diriger une telle force.
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