Les militants iraniens appellent à davantage de manifestations alors que les manifestations entrent dans la cinquième semaine

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Des militants iraniens ont appelé à des manifestations de masse samedi, alors que le mouvement de protestation déclenché par la mort de Mahsa Amini entrait dans sa cinquième semaine, malgré une répression meurtrière.

L’indignation suscitée par la mort du jeune homme de 22 ans a conduit à la plus grande vague de manifestations en Iran depuis 2019.

Au moins 108 personnes ont été tuées depuis le 16 septembre, selon Iran Human Rights (IHR), basé à Oslo. Au moins 23 enfants âgés de 11 à 17 ans sont également décédés.

Bien que les autorités bloquent l’accès aux applications populaires telles qu’Instagram et WhatsApp, les militants ont lancé samedi un appel en ligne à des manifestations de masse sous le slogan « Le début de la fin ! » visant le régime.

Ils ont encouragé les jeunes et la population iranienne à manifester là où les forces de sécurité ne sont pas présentes et à scander « Mort au dictateur », en référence au guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.

Parallèlement, des rassemblements « anti-émeutes » sont prévus samedi soir dans « toutes les mosquées du pays (…) pour contrer les complots des ennemis de l’Iran », selon un communiqué du Conseil islamique de coordination du développement chargé d’organiser les manifestations officielles.

Les dirigeants mondiaux louent les manifestants et contestent la « répression » de Téhéran

Le mouvement de protestation a conduit à des rassemblements de solidarité à l’étranger ainsi qu’à des sanctions occidentales visant des responsables et des institutions iraniennes accusées d’avoir participé à la répression.

Vendredi, Téhéran a condamné les propos du président français Emmanuel Macron, qui a exprimé son « admiration » pour les « femmes (et) jeunes » qui manifestent, et a déclaré que la France « condamne la répression » du régime iranien.

À Washington, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a rencontré vendredi des militants iraniens et a salué le « courage » des manifestants « alors que les femmes et les jeunes continuent de défendre les droits fondamentaux que le régime iranien continue de leur refuser ».

Les analystes affirment que la nature multiforme des manifestations anti-gouvernementales, en particulier des jeunes qui se rassemblent en petits groupes dans des quartiers spécifiques pour éviter d’être détectés, rend difficile pour les forces de l’ordre d’essayer de les arrêter.

Dans une lettre ouverte publiée en première page jeudi, le journal réformiste Etemad a appelé le haut responsable de la sécurité iranienne à mettre fin aux arrestations effectuées sous « des prétextes parfois fallacieux ».

Dans un geste rare, la police de Téhéran a annoncé vendredi qu’elle enquêterait sur les accusations de harcèlement contre l’un de ses officiers. Ce dernier a été filmé alors qu’il semblait toucher un manifestant.

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