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La Finlande entame ce mardi son ultime débat au parlement sur l’adhésion à l’OTAN, sans attendre l’aval de la Turquie et de la Hongrie.
Helsinki n’attend pas non plus la Suède voisine, également candidate depuis l’an dernier mais qui fait actuellement face à un veto turc.
Le gouvernement du Premier ministre sortant Sanna Marin veut éviter tout vide politique potentiel, avec des élections prévues le 2 avril.
« Nous aurions déjà espéré devenir membres de l’OTAN. La Finlande et la Suède remplissent tous les critères, comme cela a été mentionné, et nous attendons encore. Et bien sûr, cela met à rude épreuve la politique d’ouverture de l’OTAN ; c’est aussi lié à la crédibilité de l’Otan », a déclaré Marin.
Les 200 membres du parlement finlandais, l’Eduskunta, doivent entamer mardi le débat sur le projet de loi d’adhésion à l’OTAN, avec un vote prévu mercredi.
Le résultat ne fait aucun doute : lors d’un vote préliminaire en mai dernier, il y a eu un soutien quasi unanime, y compris des partis qui s’étaient auparavant opposés à l’adhésion à l’alliance militaire. Seule une poignée de députés d’extrême gauche et d’extrême droite devraient voter contre.
Le débat coïncide avec une visite en Finlande du secrétaire général de l’OTAN pour des réunions avec les principaux dirigeants politiques.
« Le moment est venu » pour Ankara et Budapest de ratifier les candidatures d’adhésion des deux pays nordiques, a déclaré Jens Stoltenberg. « La Finlande et la Suède ont accompli ce qu’elles avaient promis » à la Turquie, a-t-il ajouté.
La Finlande et la Suède ont décidé de tourner la page de leur politique de non-alignement militaire qui dure depuis des décennies après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, en demandant leur adhésion à l’OTAN en mai 2022.
Vingt-huit des 30 membres de l’alliance, dont les États-Unis, ont déjà ratifié l’adhésion des deux pays nordiques.
Le gouvernement hongrois, connu pour sa position plus ambiguë vis-à-vis de Moscou, a signalé son approbation de principe.
Mais après une rencontre entre les ministres des affaires étrangères hongrois et suédois, un porte-parole du gouvernement à Budapest a cité « les inquiétudes des députés concernant la ratification de l’adhésion à l’OTAN et des mensonges infondés sur l’état de la démocratie en Hongrie ».
L’opposition de la Turquie à l’adhésion de la Suède à l’OTAN s’est concentrée sur les militants kurdes vivant dans le pays nordique. Les difficultés de Stockholm avec Ankara, qui ont abouti à une série d’incidents diplomatiques en janvier, ont poussé la Finlande à revoir sa volonté initiale de rejoindre simultanément la Suède.
Jens Stoltenberg a reconnu que le plus important n’était pas que les pays rejoignent l’OTAN ensemble, mais qu’ils le fassent le plus tôt possible.
La Turquie a confirmé lundi qu’elle pouvait dissocier la ratification de la Finlande de celle de la Suède.
La Hongrie n’a jusqu’à présent mentionné aucun obstacle à l’approbation de l’offre, mais celle-ci reste incertaine.
Une majorité de Finlandais (53%) souhaitent rejoindre l’Otan sans attendre la Suède, selon un sondage publié début février.
Le pays, contraint à la neutralité par Moscou après sa guerre avec l’Union soviétique pendant la Seconde Guerre mondiale, partage la plus longue frontière européenne (1 340 km) avec la Russie, derrière l’Ukraine.
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