Visite de Macron en Afrique : qui a le plus d’influence sur le continent ? La France, les clans et Wagner

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En 2017, dans un discours liminaire à Ouagadougou, le Burkina Faso a été prononcé sur la politique française envers l’Afrique par le président français Emmanuel Macron. Il a déclaré que l’époque où Paris « patronnait » les anciennes colonies était enfin révolue et qu’il fallait construire une nouvelle relation non pas sur le moule d’un système d’influence dépassé, mais sur la base d’une nouvelle génération d’Africains.

Une autre tentative de présentation d’un « new deal » a eu lieu lundi à l’Elysée, à deux jours du début de sa tournée présidentielle en Centrafrique. Le chef de la Ve République a proposé, entre autres, une réduction notable du nombre de soldats français sur le continent et une évolution vers un modèle de « gestion conjointe » des bases militaires avec les pays africains.

La nouvelle formule « pragmatique » de Macron implique la politique de sécurité, qui a récemment été un casse-tête pour Paris (au Mali, en République centrafricaine et au Burkina Faso), et davantage l’accent sur les affaires. »

La France doit reconnaître qu’elle a des intérêts en Afrique », a déclaré Macron, ajoutant qu’elle doit les mettre de côté en « montrant le plus grand respect » pour ses partenaires.

Nouvelle politique avec de vieux héros

L’avion du leader français s’est posé mercredi à Libreville, où il participera à la « Un sommet forestier », un sommet où l’Elysée dit discuter de « solutions concrètes » pour sauver la forêt gabonaise, la deuxième plus grande forêt tropicale de la planète après l’Amazonie. En plus de sa riche biodiversité, le Gabon abrite également l’armée française. Elle abrite l’une des quatre bases françaises permanentes sur le continent. Pendant ce temps, le pays est gouverné par le clan Bongo depuis 56 ans.

Selon Thierry Virkulonchercheur à l’Institut français des relations internationales (IFRI), l’Afrique centrale est « la partie la moins démocratique du continent ».

Après le Gabon, Macron se rendra en Angola voisin, au Congo Brazzaville et en République démocratique du Congo. Ce dernier souffre de conflits internes, avec un conflit avec le Rwanda voisin à la frontière des pays.

La Ligue des droits de l’homme et trois douzaines d’autres Les ONG ont appelé Emmanuel Macron de consacrer sa visite à Kinshasa « au respect des droits de l’homme et de la démocratie ». Cela vaut également pour le Congo-Brazzaville : Emmanuel Macron avait deux ans lorsque Denis Sassou Nguesso est arrivé au pouvoir dans la république.

L’Angola lusophone, dépendant des investisseurs étrangers, n’a pas d’histoire coloniale avec la France, mais selon Thierry Wirkulon il est peu différent politiquement des autres pays de la région : « L’Angola est dans la même situation : le parti au pouvoir a été en pouvoir sans interruption depuis l’indépendance en 1975. Les présidents ont changé, mais le même parti est resté au pouvoir, chacun sait que la démocratie n’est pas à l’ordre du jour dans cette région.

Un « marché prometteur » pour le groupe Wagner

En l’absence de la France, les liens étroits avec ces pays se sont considérablement réduits. En août dernier, les militaires français ont été remplacés par des mercenaires du groupe Wagner au Mali, où la France menait une opération antijihadiste Barkhan.

Le contingent français quittera également prochainement le Burkina Faso. Thierry Virkulon n’exclut pas une tentative d’Evgueni Prigojine de pénétrer au Burkina Faso et de s’en servir comme « plate-forme logistique ». Ceci est indiqué dans le rapport « La zone grise : Présence de militaires, mercenaires et criminels russes », publié par l’ONG Global Initiative.

« C’est un marché prometteur », explique l’expert, « de nombreux gouvernements sont dans une situation sécuritaire difficile et cherchent à se protéger de l’extérieur.

L’influence russe sera-t-elle de courte durée ?

Malgré l’expansion rapide, les PMC russes semblent « inefficaces » pour Thierry Virkulon : « Les Wagner sont capables de stabiliser au mieux la situation, mais ils ne peuvent pas renverser le conflit et créer une nouvelle dynamique.

Cela dit, la présence chinoise en Afrique se limite à la sphère économique, et c’est ce qui garantit à Pékin une influence soutenue.

« La Chine investit en Afrique depuis 20 ans, c’est-à-dire depuis le début du siècle », rappelle Thierry Virkulon. Cela la distingue de la Russie, qui n’est apparue que récemment. Après l’effondrement de l’URSS, elle n’a même pas considéré l’Afrique comme une opportunité économique.

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