[ad_1]
Publié le: Modifié:
Libreville (AFP) – Le président Emmanuel Macron a déclaré jeudi que l’ère de l’ingérence française en Afrique était « bien révolue » alors qu’il entamait une tournée dans quatre pays du continent pour renouer des liens effilochés.
Le sentiment anti-français est fort dans certaines anciennes colonies africaines alors que le continent devient un champ de bataille diplomatique renouvelé, avec une influence russe et chinoise croissante dans la région.
Macron a déclaré que la France ne souhaitait pas revenir aux politiques passées d’ingérence en Afrique avant un sommet sur l’environnement au Gabon, la première étape de son voyage.
« L’ère de la Francafrique est bien révolue », a déclaré Macron dans des remarques à la communauté française de la capitale Libreville, faisant référence à la stratégie post-colonisation de la France consistant à soutenir les dirigeants autoritaires pour défendre ses intérêts.
« Parfois, j’ai l’impression que les mentalités n’ont pas autant évolué que nous, quand je lis, entends et vois des gens prêter à la France des intentions qu’elle n’a pas », a-t-il ajouté.
La « Francafrique » est une cible favorite des panafricanistes, qui disent qu’après la vague de décolonisation de 1960, la France a soutenu des dictateurs dans ses anciennes colonies en échange de l’accès aux ressources et aux bases militaires.
Macron et ses prédécesseurs, notamment François Hollande, ont précédemment déclaré que la politique est morte et que la France n’a pas l’intention de se mêler des affaires souveraines.
Refonte militaire
Macron a déclaré lundi qu’il y aurait une « réduction notable » de la présence des troupes françaises en Afrique « dans les mois à venir » et une plus grande concentration sur la formation et l’équipement des forces des pays alliés.
L’année dernière, la France a retiré ses troupes des anciennes colonies du Mali, du Burkina Faso et de la République centrafricaine.
Le retrait du Mali et du Burkina Faso, où ses soldats soutenaient les pays du Sahel pour combattre une insurrection djihadiste de longue date, est survenu à la suite d’une vague d’hostilité locale.
Dans ses remarques de jeudi, Macron a insisté sur le fait que la réorganisation prévue n’était « ni un retrait ni un désengagement », la définissant comme s’adaptant aux besoins des partenaires.
Ces domaines de coopération comprenaient la lutte contre la piraterie maritime, l’extraction illégale d’or et les crimes environnementaux liés au trafic régional de drogue, lui-même alimenté par un « mouvement terroriste » dans la région du lac Tchad, a-t-il déclaré.
Plus de 3 000 militaires français sont déployés au Sénégal, en Côte d’Ivoire, au Gabon et à Djibouti, selon les chiffres officiels.
La refonte proposée concerne les trois premières bases mais pas Djibouti, qui est davantage orienté vers l’océan Indien.
3 000 autres soldats se trouvent dans la région du Sahel en Afrique de l’Ouest, notamment au Niger et au Tchad.
Campagne de protection des forêts
Macron a atterri à Libreville mercredi et se rendra plus tard en Angola, au Congo-Brazzaville et en République démocratique du Congo voisine.
Ses commentaires sont intervenus avant que plusieurs chefs d’État ne devaient assister au One Forest Summit à Libreville, qui se concentrera sur la préservation des forêts tropicales qui jouent un rôle vital dans le système climatique mondial.
Les forêts du vaste bassin du fleuve Congo représentent le deuxième puits de carbone de la planète après l’Amazonie.
Ils abritent également une énorme biodiversité, notamment des éléphants de forêt et des gorilles, et portent des traces de la colonisation de l’humanité primitive.
Mais ils sont confrontés à des menaces telles que le braconnage, la déforestation pour les industries du pétrole, de la palme et du caoutchouc, ainsi que l’exploitation forestière et minière illégale.
Macron a évoqué les défis de la mobilisation de la finance internationale alors que lui et le ministre gabonais de l’Environnement Lee White visitaient l’arboretum Raponda Walker, une zone côtière protégée au nord de Libreville.
« Nous parlons toujours de milliards dans nos sommets, mais les gens en voient peu sur le terrain car les systèmes sont imparfaits », a-t-il déclaré.
Les autres présidents attendus au sommet sont l’hôte Ali Bongo Ondimba du Gabon; Denis Sassou Nguesso du Congo-Brazzaville ; Faustin-Archange Touadera de la République Centrafricaine ; le Tchadien Mahamat Idriss Deby Itno ; et Teodoro Obiang Nguema Mbasogo de Guinée équatoriale.
La rencontre a débuté mercredi par des échanges entre ministres, représentants de la société civile et experts.
Il s’arrête ensuite en République du Congo, une autre ancienne colonie française, où Sassou Nguesso a régné pendant près de quatre décennies au total, et voisine de la République démocratique du Congo.
© 2023 AFP
[ad_2]
Source link -33