Imran Khan demande à sauter l’audience du tribunal alors que les détails du cadeau de l’État sont publiés

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L’ancien Premier ministre pakistanais Imran Khan demande l’autorisation de sauter une audience au cours de laquelle il devrait être officiellement inculpé pour avoir vendu des cadeaux à l’État alors qu’il était au pouvoir.

Les détails des cadeaux d’État achetés par de nombreux membres de l’élite du pays ont été publiés dimanche.

La Haute Cour du Pakistan devrait se réunir plus tard lundi alors que M. Khan assiste à un rassemblement électoral à Lahore.

Son avocat Khawaja Harris a demandé une exemption, a rapporté l’AFP, invoquant des risques pour la vie de M. Khan après une tentative d’assassinat lors d’un rassemblement en novembre. Il a accusé les chefs des services de renseignement et le Premier ministre Shehbaz Sharif d’avoir orchestré l’attaque, au cours de laquelle l’ancien Premier ministre a été abattu lorsque son convoi a essuyé des tirs dans la province orientale du Pendjab.

La police a tenté d’arrêter M. Khan la semaine dernière après qu’il n’ait pas assisté à une audience sur une affaire de corruption présumée alors qu’il occupait de hautes fonctions, alors qu’il était accusé d’avoir vendu des cadeaux reçus de dignitaires étrangers.

En vertu de la loi pakistanaise, il ne peut être formellement inculpé sans comparaître devant un tribunal.

Près de 500 pages d’inventaire ont été publiées dimanche par le cabinet, détaillant les cadeaux reçus par des responsables tels que M. Khan, M. Sharif, le président Arif Alvi et l’ancien dirigeant militaire Pervez Musharraf, entre autres.

Selon les documents, également partagés par Nouvelles de l’aube, M. Khan a reçu plusieurs montres de grande valeur du Trésor public, dont six Rolex, à un taux de concession. Il est accusé d’avoir dissimulé les bénéfices réalisés lors de la vente ultérieure des articles, y compris sur le marché local.

Sa femme aurait également gardé des bijoux d’une valeur de plus de 61 000 dollars.

M. Khan a été assailli par des contestations judiciaires depuis son éviction lors d’un vote de défiance en avril – le premier Premier ministre pakistanais à être chassé du pouvoir de cette manière.

Ses partisans ont organisé des manifestations régulières contre les décisions officielles lui interdisant d’exercer des fonctions publiques suite au scandale.

La commission électorale a disqualifié M. Khan après avoir fait « de fausses déclarations et des déclarations incorrectes » concernant les cadeaux qu’il a reçus.

Il a continué à organiser des rassemblements malgré tout et a voyagé à travers le pays pour exiger des élections anticipées lors de marches attirant des milliers de personnes.

L’autorité médiatique pakistanaise a depuis interdit aux chaînes de télévision de diffuser des images en direct ou préenregistrées de ses discours.

L’Autorité de régulation des médias électroniques l’a accusé de « diffusion de discours de haine » susceptibles de « troubler l’ordre public ».

Toutes les chaînes qui enfreignent les règles verront leurs licences suspendues, a-t-il déclaré.

Mis à jour : 13 mars 2023, 11h31



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