Des pourparlers israélo-palestiniens en Égypte suscitent des réactions mitigées
Des responsables israéliens et palestiniens ont entamé des pourparlers au Caire dimanche, soutenus par les États-Unis, l’Égypte et la Jordanie. La réunion d’une journée a suscité des critiques et des appels au boycott des partis politiques palestiniens.
Les pourparlers, qui ont lieu juste avant le début du Ramadan, un mois sacré musulman, cherchent à maintenir le calme entre les forces israéliennes et les Palestiniens dans les territoires palestiniens occupés. Le gouvernement israélien d’extrême droite investi en 2019 a intensifié les raids et assassinats de Palestiniens par l’armée israélienne. La situation sur le terrain est tendue depuis plus d’un an.
La réunion a pour but d’arrêter les actions unilatérales et les escalades et de rétablir le calme, favorisant ainsi la reprise des négociations de paix. La participation de la délégation palestinienne vise à défendre les droits du peuple palestinien à la liberté et à l’indépendance, et mettre fin à l’agression israélienne continue contre eux.
Le conseiller à la sécurité nationale Tzachi Hanegbi dirige la délégation israélienne, avec le chef du renseignement et un général militaire. Seuls les principaux partis politiques palestiniens, à l’exception du parti au pouvoir, le Fatah, ont appelé au boycott, et le Hamas a rejeté la conférence.
Les pourparlers font suite à un sommet négocié par les États-Unis en Jordanie le mois dernier impliquant l’AP et des responsables israéliens, rencontrant également une forte opposition. La déclaration finale du sommet affirmait qu’Israël avait accepté de cesser d’annoncer de nouvelles colonies illégales pendant plusieurs mois, mais Benjamin Netanyahu a contesté cette affirmation peu après la fin de la réunion.
Israël a construit des centaines de colonies et d’avant-postes illégaux, qui abritent environ 700 000 colons israéliens, à travers la Cisjordanie occupée, la bande de Gaza et Jérusalem-Est, bloquant la possibilité d’un État palestinien indépendant sur ces territoires.
Les forces et les colons israéliens ont tué 89 Palestiniens, dont 18 enfants et une femme, cette année, selon le ministère palestinien de la Santé.
Réactions divergentes
Les partis politiques palestiniens, excepté le Fatah, ont appelé au boycott de la conférence. Le Hamas a rejeté la réunion, tandis que le Jihad islamique palestinien (JIP) et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) ont déclaré que l’insistance de l’AP à rejoindre le sommet de Charm el-Cheikh constituait un coup d’État contre la volonté populaire.
Le porte-parole Mousa Abu Marzouq a déclaré que les autorités européennes et américaines « publient des déclarations sur les crimes de l’occupation israélienne, mais ne prennent aucune mesure pour faire pression sur l’entité israélienne pour qu’elle cesse ses crimes ».
Les responsables israéliens ont également été critiqués, avec des groupes de pression palestiniens accusant Israël de profiter de ces sommets pour lancer davantage d’agressions contre le peuple palestinien.
Malgré les doutes qui subsistent, certains espèrent que les discussions pourraient mener à une désescalade de la violence. Le ministère égyptien des Affaires étrangères a déclaré que les pourparlers « faciliteront la création d’un climat propice à la reprise du processus de paix ».
Seul l’avenir montrera si les efforts diplomatiques de Charm el-Cheikh réussiront à amener les deux parties à la table des négociations pour discuter de la possibilité d’un accord de paix durable et équitable pour les Palestiniens et les Israéliens.
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