La Guerre en Irak en 2003 : le début d’un désastre humanitaire
La guerre en Irak lancée en 2003 a changé radicalement la vie de millions d’Irakiens et a marqué l’histoire de la région à jamais. L’auteur de cet article a vécu cette période de près, ayant mené des recherches pour sa thèse de doctorat au Caire. Depuis le soulèvement massif contre l’invasion américaine, qui a été coordonné dans plus de 600 villes dans le monde, jusqu’à la création d’un Irak corrompu et ravagé par le terrorisme et la corruption, la guerre de 2003 a laissé des traces durables sur la région.
Le contexte de la guerre en Irak
Les tambours de guerre ont commencé à résonner après les attaques terroristes du 11 septembre 2001. Le président américain George W. Bush a décidé de frapper l’Irak à peine une semaine après les attaques, suscitant des protestations massives dans le monde entier. Malgré la contestation populaire, les États-Unis ont choisi d’ignorer la réalité du terrain en Irak, affirmant que l’Irak possédait des armes de destruction massive.
Les médias occidentaux ont bien rempli leur fonction en fabriquant le consentement et en répétant la propagande officielle. Les médias ont massivement sous-représenté les sources sceptiques à l’égard de la guerre et ont alimenté une mentalité coloniale profondément enracinée.
La guerre en Irak : impact sur la région
Le chaos dans la région s’est accru après l’invasion de l’Irak, plongeant le pays dans une guerre civile permanente. De nombreux Irakiens ont vu leur vie basculer du jour au lendemain à cause de la guerre : des millions de personnes ont été déplacées, tandis que des milliers d’autres ont été tuées par les groupes terroristes, tels que Al-Qaïda et plus tard, l’État islamique.
Le régime irakien post-2003 s’est également avéré être l’un des plus corrompus au monde. Les milices soutenues par l’Iran, qui ont émergé après l’invasion, dominent la vie des Irakiens et terrorisent les opposants. La population irakienne a finalement rejeté le système politique mis en place par les États-Unis.
Le bilan humain et environnemental de la guerre en Irak est catastrophique. On estime qu’un million de personnes sont mortes, directement ou indirectement, à la suite de l’invasion et de ses conséquences. L’uranium appauvri laissé par les forces d’occupation est lié à des malformations congénitales en particulier à Fallujah, où les taux de cancer sont également élevés.
Conclusion
La guerre en Irak de 2003 a laissé une trace durable sur la région. Elle a créé un chaos violent et une corruption massive, détruisant les vies de millions d’Irakiens. Les États-Unis ont essayé d’instaurer une démocratie dans la région, mais ils ont créé une situation invivable pour les Irakiens. Les promesses de reconstruction sont devenues des trous noirs pour des milliards de dollars et ont alimenté une culture de corruption.
Aujourd’hui, les Irakiens continuent de subir les conséquences désastreuses de la guerre en Irak. Il est crucial que nous n’oubliions jamais les leçons de cette guerre et que nous prenions des mesures pour éviter que cela ne se reproduise à nouveau.
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