UBS Acquiert Credit Suisse pour Éviter les Turbulences Bancaires Mondiales
Le géant bancaire suisse UBS a annoncé l’acquisition de son petit rival Credit Suisse pour 3,25 milliards de dollars (3,05 milliards d’euros) dans le but de préserver la stabilité financière du marché bancaire mondial. Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse organisée par le Conseil fédéral, l’organe directeur de la Suisse. Cette décision aurait été prise pour restaurer la confiance en réponse à l’inquiétude accrue des investisseurs face aux plans du Credit Suisse d’emprunter jusqu’à 50 milliards de francs suisses (54 milliards de dollars).
Le Credit Suisse est une banque d’importance systémique mondiale, telle que désignée par le Conseil de stabilité financière, un organisme international chargé de surveiller le système financier mondial. Sa défaillance incontrôlée se traduirait par des répercussions sur tout le système financier, un peu comme l’effondrement de Lehman Brothers il y a 15 ans.
La Banque nationale suisse accordera une ligne de crédit pouvant atteindre 100 milliards de francs (100 milliards d’euros) à UBS et Credit Suisse pour préserver la stabilité financière et protéger l’économie suisse dans cette situation exceptionnelle.
Les marchés financiers mondiaux ont connu une priorité accrue depuis que le cours de l’action du Credit Suisse a commencé à chuter cette semaine. La conférence de presse de dimanche soir a clôturé une semaine très volatile pour le Credit Suisse, notamment mercredi lorsque ses actions ont plongé à un niveau record après que son plus grand investisseur, la Banque nationale saoudienne, a déclaré qu’il n’investirait plus d’argent dans la banque pour éviter de trébucher une réglementation qui entrerait en vigueur si sa participation augmentait d’environ 10 %.
Le Credit Suisse, âgé de 167 ans, a déjà reçu un prêt de 50 milliards de dollars (46,5 milliards d’euros) de la Banque nationale suisse, ce qui a brièvement provoqué une hausse du cours de l’action de la banque. Pourtant, cette décision n’a pas semblé suffisante pour endiguer une sortie de dépôts, selon les dépêches.
De nombreux problèmes du Credit Suisse sont uniques et ne se chevauchent pas avec les faiblesses qui ont fait chuter Silicon Valley Bank et Signature Bank, dont les échecs ont conduit à un important effort de sauvetage de la Federal Deposit Insurance Corporation et de la Réserve fédérale. Par conséquent, leur chute ne signale pas nécessairement le début d’une crise financière similaire à celle qui s’est produite en 2008.
Le Credit Suisse est certes plus petit que son rival UBS, mais il exerce toujours une influence considérable avec 1 400 milliards de dollars (1 300 milliards d’euros) d’actifs sous gestion. La société possède d’importants pupitres de négociation dans le monde entier, s’adresse aux riches et aux riches par le biais de son activité de gestion de patrimoine et est un conseiller majeur pour les entreprises mondiales en matière de fusions et acquisitions. Notons que le Credit Suisse n’a pas eu besoin d’aide gouvernementale en 2008 pendant la crise financière contrairement à UBS.
Suite aux réformes mises en place après la crise financière de 2008, le Credit Suisse fait également partie des 30 institutions financières connues comme des banques d’importance systémique mondiale qui ont un contrôle plus strict et des exigences de fonds propres plus élevées.
En conclusion, l’acquisition d’UBS de Credit Suisse contribuera à préserver la stabilité financière du marché bancaire mondial et protégera l’économie suisse dans cette situation exceptionnelle.
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