Réformes démocratiques nécessaires pour les progrès des élections législatives au Kazakhstan
Les observateurs internationaux ont salué les progrès des élections législatives au Kazakhstan, mais ont déclaré que davantage de réformes démocratiques étaient nécessaires alors que le pays espère tourner la page après une répression brutale. Les élections de dimanche dans ce pays d’Asie centrale riche en pétrole ont été convoquées par le président Kassym-Jomart Tokayev dans le cadre d’une campagne de « modernisation » après les protestations contre les prix du carburant l’année dernière.
Les progrès réalisés
Les observateurs ont salué les progrès réalisés dans le cadre de ces élections législatives par le gouvernement kazakh en vue d’une modernisation du système électoral. De nouveaux systèmes ont notamment été instaurés pour cette élection, avec 69 députés – sur les 98 du Majilis, la chambre basse du parlement – élus à la représentation proportionnelle. Les sondages à la sortie des urnes diffusés à la télévision d’État ont montré que le parti au pouvoir Amanat était en tête avec 53 % des voix. Les résultats officiels sont attendus plus tard lundi.
Les observateurs de L’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) ont déclaré que plusieurs recommandations avaient été mises en œuvre et qu’il y avait donc « un choix accru pour les électeurs ». « Mais d’autres modifications du cadre juridique sont nécessaires pour fournir une base suffisante pour la conduite d’élections démocratiques », ont déclaré les observateurs de l’OSCE.
Répression brutale
Les manifestations contre les prix du carburant ont été brutalement réprimées et 238 personnes sont mortes, selon le bilan officiel. Après ces manifestations, le président Kassym-Jomart Tokayev avait été nommé pour prendre la barre après un règne de près de trois décennies de Nursultan Nazarbayev. À noter que Tokaïev a purgé les vestiges de cette époque après les manifestations. Tokaïev et Nazarbaïev, 82 ans, ont été vus en train de voter dimanche.
Les candidates indépendants admis
Les élections législatives ont été marquées par la participation pour la première fois en près de 20 ans, des candidats indépendants. Les anciennes chambres basses étaient composées de trois partis pro-gouvernementaux. Par ailleurs, le seuil pour entrer dans la législature de 98 sièges a également été abaissé à 5 % et un quota de 30 % a été introduit pour les femmes, les jeunes et les personnes handicapées.
Des irrégularités constatées
Les observateurs ont relevé que le scrutin « s’est globalement bien organisé » mais que « d’importantes irrégularités de procédure ont été constatées ». Concernant les réformes à effectuer, ils ont déclaré que « les recommandations prioritaires relatives aux libertés fondamentales de réunion pacifique, d’expression et des médias doivent encore être mises en œuvre ». Ils ont également souligné que « des limites à l’exercice des libertés fondamentales garanties par la Constitution demeurent et certains groupes politiques continuent d’être empêchés de participer en tant que partis politiques aux élections ».
Conclusion
En dépit des efforts consentis par le gouvernement kazakh pour la modernisation du système électoral, les recommandations prioritaires relatives aux libertés fondamentales de réunion pacifique, d’expression et des médias doivent encore être mises en œuvre pour rendre ces élections plus démocratiques. Il est important de noter que les limites à l’exercice des libertés fondamentales garanties par la Constitution demeurent et certains groupes politiques continuent d’être empêchés de participer en tant que partis politiques aux élections.
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