Le chef de l’agence des migrations de l’ONU déclare que son organisation ne doit pas s’immiscer dans les débats nationaux

La réélection d’Antonio Vitorino au poste de directeur général de l’Organisation internationale des Nations Unies pour les migrations a été l’objet d’un entretien avec l’Agence France-Presse (AFP) dans lequel il a souligné l’importance que l’OIM reste neutre dans les débats de politique intérieure autour de la migration. Cet article mettra en lumière les principaux points de l’entretien et l’importance de l’OIM dans les défis actuels de la migration.

La neutralité de l’OIM dans les débats de politique intérieure

Selon Vitorino, la migration est devenue un domaine très politisé et polarisé. Face à cela, il estime qu’il est important de ne pas prendre parti et de conserver une neutralité stricte. Il admet que certaines personnes aimeraient que l’OIM soit plus vocale à certains moments du débat, mais il estime que cela n’est pas dans l’intérêt de l’organisation. Il insiste sur l’importance d’avoir une approche équilibrée de la migration et de ne pas louer ou critiquer les pays. Selon lui, l’OIM n’a pas pour mandat de vérifier la mise en œuvre d’un traité ou d’un accord international comme d’autres agences comme le HCR ou l’ONU.

Soutien européen

Concernant l’Union européenne, Vitorino estime que l’OIM sait faire part de ses préoccupations quant aux besoins de recherche et de sauvetage en Méditerranée. Il se réjouit de la récente sortie de la Commission européenne avec une stratégie pour la Méditerranée centrale prenant en compte les revendications de l’OIM. Il a aussi souligné l’importance du soutien européen dans sa candidature pour un second mandat à la tête de l’OIM. Il se dit confiant dans « un soutien très fort des pays européens » et des « encouragements forts » d’autres nations dans d’autres régions.

Nouveaux défis migratoires

Vitorino ne se contente pas de maintenir l’état actuel de l’OIM. Il souhaite poursuivre les réformes pour améliorer l’efficacité de l’organisation et la rendre plus stable financièrement. Il souligne aussi les nouveaux défis auxquels l’OIM doit faire face, tels que le nombre croissant d’enfants migrants seuls, les flux migratoires liés au changement climatique et même les « nomades numériques ». De nos jours, « il y a plus de personnes qui se déplacent à cause du changement climatique qu’à cause des conflits », affirme-t-il.

L’OIM : une histoire et un rôle clé en Ukraine et en Haïti

L’OIM a été fondée en 1951 pour faire face aux déplacements en Europe après la Seconde Guerre mondiale. Cependant, ce n’est qu’en 2016 qu’elle a officiellement rejoint le giron des Nations unies. Vitorino souligne également que l’OIM est présente dans les crises majeures de l’Ukraine et d’Haïti. Il estime que son travail est soutenu et doit être poursuivi pour continuer de jouer un rôle clé dans ces situations.

Conclusion

L’entretien d’Antonio Vitorino a souligné l’importance de la neutralité de l’OIM dans les débats de politique intérieure. Il a également mis en lumière les nouveaux défis auxquels l’OIM doit faire face, tels que les flux migratoires liés au changement climatique. Il estime que l’organisation doit continuer de poursuivre ses réformes pour une meilleure efficacité et une plus grande stabilité financière. Enfin, il a rappelé l’histoire et le rôle clé de l’OIM dans des situations de crises comme l’Ukraine et Haïti.

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