Le ministère de l’Intérieur demande une enquête CBI contre l’ONG Aman Biradari : Une autre ONG sous surveillance pour financement étranger non enregistré
Le ministère de l’Intérieur de l’Inde a recommandé une enquête de la Central Bureau of Investigation (CBI) contre l’ONG Aman Biradari, dirigée par l’activiste Harsh Mander. Selon les sources, l’ONG aurait reçu un financement étranger d’une valeur supérieure à Rs 2 crore sans être enregistrée auprès du Ministère de l’Intérieur, qui gère la Division FCRA. Cette décision a été prise après que le ministre de l’Intérieur Amit Shah ait donné des instructions à cet effet.
Aman Biradari, une campagne pour un monde laïc, pacifique, juste et humain, avait été créée par Mander en 2002, après le carnage communautaire du Gujarat. Mander, qui était auparavant membre du Conseil Consultatif National dirigé par Sonia Gandhi sous l’ancien gouvernement de l’UPA, avait également participé à la campagne contre la Loi sur l’amendement de la citoyenneté.
Cependant, l’ONG a été la cible de critiques récentes pour des pratiques financières douteuses. Des irrégularités financières ont été signalées dans deux foyers pour enfants gérés par le CES, une autre organisation dirigée par Mander, qui a également été impliqué dans une affaire de blanchiment d’argent. L’affaire est actuellement sous la surveillance de la Direction de l’application de la loi.
La FCRA (Foreign Contribution Regulation Act), adoptée en 2010, est une loi qui réglemente les finances et les fonds étrangers reçus par les ONG. Cette loi exige que les ONG qui reçoivent des fonds étrangers soient enregistrées auprès du ministère de l’Intérieur de l’Inde. Les organisations qui reçoivent des fonds étrangers et qui ne sont pas enregistrées auprès de la FCRA risquent des amendes et des peines d’emprisonnement.
Réactions de la société civile
Les critiques affirment que le gouvernement utilise la loi FCRA pour intimider les organisations de la société civile qui militent en faveur de la transparence et de la responsabilisation du gouvernement. Ils affirment également que les organisations de la société civile sont souvent la cible de répression politique et d’intimidation financière.
Le gouvernement a été accusé de cibler spécifiquement les organisations qui défendent les droits des minorités, des femmes et de l’environnement. Les militants affirment que cela attaque la démocratie et les valeurs fondamentales du pays.
Cependant, le ministère de l’Intérieur a déclaré que la loi FCRA est en place pour empêcher les activités illégales et de la corruption dans les organisations de la société civile. Le Ministère de l’Intérieur affirme que l’ONG en question a reçu des fonds étrangers sans être enregistrée, ce qui constitue une violation flagrante de la loi.
Conclusion
L’enquête sur l’ONG Aman Biradari est une indication de la surveillance accrue des organisations de la société civile en Inde. Les organisations qui travaillent sur des questions délicates telles que les droits des minorités, des femmes et de l’environnement peuvent être vulnérables aux attaques du gouvernement et subir des pressions financières.
Il est clair que le gouvernement doit trouver un juste équilibre entre la surveillance nécessaire pour empêcher toute activité illégale et de la corruption dans les organisations de la société civile et la protection des droits de la société civile, tels que la libre expression et la protection contre la répression politique.
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