Réinstallation de colonies illégales en Cisjordanie occupée : le gouvernement israélien donne son feu vert
Le gouvernement israélien a approuvé un amendement qui autorise la réinstallation de quatre colonies illégales dans le nord de la Cisjordanie, qui ont été évacuées en 2005. Les colons israéliens pourraient ainsi revenir s’installer dans les colonies de Homesh, Sa-Nur, Kadim et Ganim, situées autour des villes palestiniennes de Jénine et Naplouse. Bien que l’amendement ait été adopté, l’armée israélienne doit encore émettre un ordre militaire autorisant les Israéliens à se réinstaller dans ces zones.
Les colonies illégales en Cisjordanie occupée
Plus de 650 000 colons israéliens vivent dans des centaines de colonies illégales en Cisjordanie occupée, réservées aux Juifs. La plupart de ces colonies sont construites en partie ou en totalité sur des terres palestiniennes privées, à travers Jérusalem-Est occupée et la Cisjordanie. En août 2005, Israël a expulsé plus de 9 000 colons dans 21 colonies illégales situées dans la bande de Gaza assiégée et le nord de la Cisjordanie.
Le gouvernement israélien d’extrême droite favorise les colonies
Le nouveau gouvernement israélien d’extrême droite, assermenté en fin d’année dernière, s’est lancé dans une législation visant à légaliser neuf avant-postes et à étendre les colonies existantes. Plusieurs personnalités du gouvernement dirigé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu sont elles-mêmes des colons extrémistes qui défendent un programme plus à droite. Le ministre des Finances Bezalel Smotrich vit à Kedumim près de Naplouse, et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir vit à Kiryat Arba près d’Hébron.
La colonie évacuée de Homesh, au centre des tensions
La colonie évacuée de Homesh a été au centre des tensions entre les Palestiniens et les colons israéliens, qui ont constamment tenté de rétablir le site de façon permanente. Alors que toutes les colonies israéliennes sont considérées comme illégales au regard du droit international, Homesh est également considérée comme illégale au regard du droit israélien. La Cour suprême a statué que la terre appartenait à des propriétaires privés palestiniens du village voisin de Burqa. Malgré l’évacuation de l’avant-poste, l’armée israélienne maintient une base militaire sur place, et les colons sont autorisés à y accéder et à y faire fonctionner une école, tandis que les propriétaires terriens palestiniens n’ont pas le droit de le faire.
Le gouvernement israélien et sa négation de l’existence palestinienne
Le nouveau gouvernement israélien a affirmé que l’expansion et le développement des colonies dans toutes les parties de la terre d’Israël, y compris la Cisjordanie, est une priorité nationale. Le ministre des Finances Bezalel Smotrich, qui supervise le corps de l’armée israélienne en Cisjordanie en charge de la construction des colonies, a nié l’existence même des Palestiniens. Le 1er mars dernier, il a appelé à la destruction de la ville palestinienne de Huwara, près de Naplouse, quelques jours après que des colons israéliens ont mené un « pogrom » au cours duquel des dizaines de maisons palestiniennes et des centaines de voitures ont été incendiées, et un Palestinien tué, tandis que des centaines d’autres ont été blessés.
En conclusion, la réinstallation de colonies illégales en Cisjordanie occupée est un sujet de tension permanente entre Israël et les Palestiniens. Bien que la communauté internationale considère ces colonies comme illégales, le gouvernement israélien persiste dans son programme de développement des colonies, en dépit des protestations des Palestiniens et des efforts déployés par la communauté internationale pour résoudre le conflit israélo-palestinien.
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