Xi Jinping et Vladimir Poutine renforcent leur partenariat stratégique
Le président chinois Xi Jinping a visité Moscou mardi pour renforcer les relations entre la Chine et la Russie, déclarant qu’un accord avait été signé pour faire entrer leur partenariat stratégique et leurs relations bilatérales dans une « nouvelle ère » de coopération. Les deux dirigeants ont appelé à un « dialogue responsable » pour résoudre la crise ukrainienne.
Une déclaration commune a inclus des accusations familières contre l’Occident, affirmant que Washington sapait la stabilité mondiale et que l’OTAN faisait irruption dans la région Asie-Pacifique. Poutine a déclaré qu’une proposition chinoise visant à mettre fin au conflit pourrait être utilisée comme base d’un règlement de paix, mais que l’Occident et Kiev n’étaient pas encore prêts.
Le projet de gazoduc Power of Siberia 2, qui fournirait 50 milliards de mètres cubes (bcm) de gaz naturel par an de la Russie à la Chine via la Mongolie, a également été évoqué.
Les pourparlers visaient à cimenter le partenariat «sans limites» annoncé par les deux dirigeants en février dernier, moins de trois semaines avant que la Russie n’envahisse l’Ukraine.
Gaz, Internet et perspectives illimitées
L’accord a également fait avancer le projet de gazoduc Power of Siberia 2, qui fournirait 50 milliards de mètres cubes (bcm) de gaz naturel par an de la Russie à la Chine via la Mongolie, une initiative urgente alors que Moscou cherche à remplacer l’Europe en tant que principal client gazier.
L’agence de presse russe TASS a rapporté que les deux dirigeants avaient également discuté d’Internet et étaient convenus qu’ils s’opposaient à la militarisation des technologies de l’information et de la communication et soutenaient une gestion multilatérale, équitable et transparente d’Internet.
Lors d’un dîner d’État après les pourparlers, Poutine a porté un toast à la « prospérité » des peuples russe et chinois, estimant que leur coopération avait des possibilités et des perspectives vraiment illimitées.
La visite d’État de Xi a été un coup de pouce majeur pour Poutine, alors qu’il affronte ce qu’il considère comme un Occident hostile déterminé à infliger une « défaite stratégique » à la Russie.
La rencontre entre Xi et Poutine coïncide avec une rare visite inopinée à Kiev du Premier ministre japonais qui a souligné le soutien de Tokyo à l’Ukraine dans sa lutte contre l’invasion russe.
Les répercussions de la déclaration commune
Les États-Unis ont rejeté le projet commun, étant donné le refus de Pékin de condamner l’invasion russe de l’Ukraine et ont déclaré qu’un cessez-le-feu ne ferait qu’encourager les troupes russes.
Kiev a salué l’implication diplomatique de la Chine, mais a déclaré que la Russie devait retirer ses troupes d’Ukraine et souligné l’importance de l’intégrité territoriale de l’Ukraine.
Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a déclaré mardi que Kiev avait suggéré à la Chine que Pékin rejoigne une formule de paix ukrainienne pour mettre fin à la guerre de la Russie en Ukraine, mais qu’il attendait toujours une réponse.
Samuel Ramani, chercheur associé au Royal United Services Institute (RUSI), a déclaré à Al Jazeera que même si l’accord de mardi n’était pas une alliance, il était « très clair que la Chine et la Russie se coordonnent sur plusieurs fronts ».
En conclusion
Les pourparlers entre Poutine et Xi ont montré leur volonté de renforcer les relations sino-russes en vue d’une « coopération pratique ». La réalisation du projet de gazoduc Power of Siberia 2 a été identifiée comme une initiative pressante, alors que la Russie cherche à remplacer l’Europe en tant que principal client gazier. Concernant la crise ukrainienne, la déclaration commune a appelé à un dialogue responsable pour trouver une solution pacifique au conflit. Bien que les États-Unis aient rejeté la proposition de Pékin, Kiev a salué l’implication diplomatique de la Chine et a suggéré que Pékin rejoigne une formule de paix ukrainienne pour mettre fin à la guerre de la Russie en Ukraine.
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