Boris Johnson affronte une bataille politique pour son avenir alors qu’il défend sa position devant un comité de députés interpartis concernant les allégations de «Partygate», le scandale des rassemblements illégaux organisés au 10 Downing Street alors que le pays était soumis à des restrictions strictes en raison de la pandémie de Covid-19. L’ancien Premier ministre affirme que ses assurances quant au respect des règles de Covid étaient bien intentionnées et que les preuves montrent de manière concluante qu’il n’a pas délibérément trompé le Parlement. Cependant, si le comité conclut qu’il a imprudemment induit les députés en erreur, Johnson risque d’être suspendu du Parlement, ce qui pourrait déclencher une pétition de révocation et une élection partielle dans son siège de l’ouest de Londres.
Déclaration de témoin et réaction des députés
Dans sa déclaration de témoin de 52 pages publiée mardi, Boris Johnson admet avoir induit la Chambre des communes en erreur en affirmant que les règles et les directives avaient été entièrement suivies au 10 Downing Street, mais qu’il l’avait fait de bonne foi et sur la base de ce qu’il savait et croyait honnêtement à l’époque. Les alliés de Johnson ont qualifié l’enquête du comité des privilèges de « chasse aux sorcières », mais de nombreux députés conservateurs sont consternés par son comportement, qui a entravé les tentatives de Rishi Sunak pour remettre le gouvernement sur les rails après une année chaotique.
Le Premier ministre a annoncé qu’il donnerait aux députés conservateurs la possibilité de prendre des décisions en tant qu’individus, leur donnant ainsi un vote libre sur toute sanction imposée à Johnson lorsque le comité publiera son rapport final après Pâques. Cependant, tout vote pourrait menacer de diviser le parti. Le comité, présidé par la députée travailliste chevronnée Harriet Harman mais à majorité conservatrice, a déclaré dans son rapport intérimaire plus tôt ce mois-ci que Johnson avait peut-être induit le Parlement en erreur à quatre reprises en ne respectant pas les directives en vigueur.
Les enjeux pour Boris Johnson
Si le comité conclut que Johnson a délibérément trompé le Parlement, cela pourrait avoir des implications graves pour l’avenir politique de l’ancien Premier ministre. Il risque d’être suspendu du Parlement pour une période de 10 jours ou plus, ce qui déclencherait une pétition de révocation. Si cette pétition est acceptée, cela pourrait conduire à une élection partielle dans son siège de l’ouest de Londres. Les alliés de Johnson ont mis en doute la crédibilité du comité des privilèges, mais les enjeux pour l’ancien Premier ministre ne pourraient pas être plus élevés.
Les arguments de Boris Johnson
Boris Johnson fera valoir que les preuves montrent de manière concluante qu’il n’a pas trompé délibérément le Parlement, mais qu’il a fait des erreurs en faisant confiance aux assurances de ses collaborateurs de Downing Street. Cependant, le comité a déclaré dans son rapport intérimaire que les violations des directives auraient dû être « évidentes » pour le Premier ministre de l’époque et ses collaborateurs, ce qui remet en question la défense de Johnson. Il a également été révélé que la défense de Johnson est financée par le contribuable pour un coût pouvant atteindre £220 000, suscitant des critiques sur les dépenses inutiles de l’État.
Le comité des privilèges a également été conseillé par un juge à la retraite de la cour d’appel, qui a défendu la position du comité selon laquelle il était approprié de vérifier les violations potentielles des directives ainsi que de la loi. Le scandale du Partygate a entravé les efforts du gouvernement pour gérer la pandémie de Covid-19, qui a coûté des milliers de vies et dévasté l’économie britannique. Il a également sapé la confiance du public dans le gouvernement, ce qui pourrait avoir des répercussions durables sur la politique britannique.
Conclusion
Boris Johnson fait face à une bataille politique pour son avenir alors qu’il tente de convaincre un comité de députés interpartis qu’il n’a pas délibérément trompé le Parlement en affirmant que les règles et les directives avaient été entièrement suivies au 10 Downing Street. Les enjeux pour l’ancien Premier ministre sont très élevés, car il risque d’être suspendu du Parlement et d’être soumis à une pétition de révocation, ce qui pourrait conduire à une élection partielle dans son siège de l’ouest de Londres. Les alliés de Johnson ont qualifié l’enquête de « chasse aux sorcières », mais de nombreux députés conservateurs sont consternés par son comportement, qui a entravé les efforts pour gérer la pandémie de Covid-19 et a érodé la confiance du public dans le gouvernement.
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