Le secteur bancaire mondial a subi un nouveau choc après l’échec de la Silicon Valley Bank (SVB) et l’effondrement du Credit Suisse. Ces événements ont remis en question les réformes mises en place par les autorités mondiales pour empêcher que les contribuables soient responsables en cas de crise, car cela a conduit à un retour de l’argent public. Les gouvernements ont fourni des garanties pour stabiliser le système bancaire, ce qui va à l’encontre du principe de base des règles d’après-crise – les prêteurs devraient pouvoir échouer de manière ordonnée sans utiliser les deniers publics. Cette panique bancaire a également révélé les faiblesses du système bancaire, ce qui pourrait conduire à un durcissement des règles pour les banques de taille moyenne et des exigences plus strictes pour les expositions cryptographiques des banques.
L’échec de la Silicon Valley Bank
La SVB a fait faillite aux États-Unis après que des entreprises technologiques en difficulté et la hausse des taux d’intérêt ont déclenché la panique des marchés quant à la santé du secteur bancaire. Les déposants se sont précipités pour récupérer leur argent, créant la panique. Cette peur s’est propagée rapidement en Europe, malgré les protestations des politiciens selon lesquelles tout allait bien. La contagion a fait tomber le Credit Suisse, âgé de 167 ans.
Les autorités suisses ont alors organisé à la hâte une prise de contrôle rapide du Credit Suisse par son rival local UBS pour éviter de nouvelles turbulences. Bien que les autorités n’aient pas gaspillé les fonds publics aussi bon gré mal gré que lors des renflouements de 2008, la confiance dans le règlement est désormais mise en doute. Le marché ne pense pas que les règles mises en place sont suffisantes pour faire face à l’instabilité bancaire.
Argent public
Malgré des années de réformes pour empêcher les contribuables d’être responsables en cas de crise, le retour de l’argent public en jeu a remis en question la confiance dans le règlement. Les gouvernements ont fourni des garanties pour stabiliser le navire, et cela va à l’encontre du principe de base des règles d’après-crise – que les prêteurs devraient pouvoir échouer de manière ordonnée sans puiser dans les deniers publics. Les autorités américaines et suisses ont utilisé l’argent public pour éviter de nouvelles turbulences.
Faiblesses du système bancaire
La panique du marché a révélé les faiblesses du système bancaire qui pourraient donner le coup de fouet à ceux qui veulent durcir le ton et appliquer les règles plus fidèlement. Les chiens de garde de l’UE ont réaffirmé que le régime du bloc pour les banques défaillantes n’avait pas changé, pour tenter de calmer les craintes des investisseurs concernant une décision suisse de réorganiser qui prend en charge les pertes dans l’effondrement du Credit Suisse. Et Bruxelles subit également plus de pression pour présenter un plan visant à combler les lacunes du régime en cas de faillite des banques de taille moyenne.
Conclusion
Les événements récents montrent que le marché ne pense pas que les règles mises en place sont suffisantes pour faire face à l’instabilité bancaire. La panique bancaire montre à quel point la confiance peut s’évaporer rapidement face à une panique bancaire, ainsi que la façon dont les hausses de taux d’intérêt des banques centrales pourraient créer des pertes qui se propagent à l’ensemble du système financier. Les faiblesses révélées du système bancaire sont susceptibles de donner le coup de fouet à ceux qui veulent durcir le ton et appliquer les règles plus fidèlement.
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