La Cour suprême de l’Oklahoma annule une partie de l’interdiction de l’avortement dans l’État
La Cour suprême de l’Oklahoma a statué mardi qu’une partie de l’interdiction de l’avortement quasi totale de l’État était inconstitutionnelle. Les juges ont conclu que les femmes ont le droit à l’avortement lorsque leur santé est en danger, pas seulement en cas d’urgence médicale. Cela signifie qu’une femme peut maintenant décider de se faire avorter pour préserver sa vie si son médecin détermine que la poursuite de la grossesse la mettrait en danger en raison d’une condition qu’elle a ou est susceptible de développer pendant la grossesse. Auparavant, le droit à l’avortement ne pouvait avoir lieu qu’en cas d’urgence médicale.
La Cour a toutefois refusé de se prononcer sur la question de savoir si la Constitution de l’État accordait le droit à l’avortement pour d’autres raisons. La décision a été votée 5 voix contre 4 lors du procès intenté par Planned Parenthood et d’autres contestant les lois de l’État adoptées après que la Cour suprême des États-Unis ait annulé la décision historique Roe v. Wade qui légalisait l’avortement.
Réactions des défenseurs des droits des femmes
La décision a été saluée par les défenseurs des droits des femmes, qui ont déclaré que la vie des femmes avait été mise en danger par les interdictions d’avortement cruelles de l’Oklahoma. Nancy Northup, présidente et chef de la direction du Center for Reproductive Rights, a déclaré dans un communiqué : « Désormais, les médecins pourront aider les femmes enceintes dont ils pensent que la vie est en danger. » Elle a ajouté : « Nous sommes déçus que la Cour ait refusé de décider si la Constitution de l’État protège également le droit à l’avortement en dehors de ces circonstances ».
La lutte pour les droits des femmes à l’avortement
Cette décision intervient dans un contexte de lutte pour les droits des femmes à l’avortement dans tout le pays. Bien que l’avortement soit légal aux États-Unis depuis Roe v. Wade en 1973, les États ont mis en place de nombreuses restrictions et réglementations qui ont limité l’accès des femmes à l’avortement. Depuis l’élection de Donald Trump en 2016, les droits à l’avortement sont devenus de plus en plus précaires, avec de plus en plus d’États adoptant des lois restrictives.
Des critiques ont dénoncé l’interdiction de facto de l’avortement dans l’État de l’Oklahoma, qui n’autorise l’avortement qu’en cas d’urgence médicale. Cela signifie que les femmes doivent souvent traverser l’état – l’un des plus grands du pays – pour trouver un médecin qui peut pratiquer un avortement en toute sécurité.
Le rôle des tribunaux dans la défense des droits des femmes
Les tribunaux ont joué un rôle important dans la défense des droits des femmes à l’avortement. Les tribunaux inférieurs ont souvent bloqué des lois restreignant l’accès à l’avortement, mais de nombreux cas ont été portés devant la Cour suprême des États-Unis.
La Cour suprême comprend actuellement une majorité conservatrice, mais les juges ont récemment statué en faveur des droits des femmes à l’avortement dans deux cas. En juin 2020, la Cour a rejeté une loi de Louisiane qui aurait fermé la plupart des cliniques d’avortement de l’État. En mai 2019, la Cour a jugé contre l’Indiana, qui avait adopté une loi interdisant l’avortement sur la base de la race, du sexe ou d’une malformation grave.
La décision de la Cour suprême de l’Oklahoma est un nouveau développement dans la lutte pour les droits des femmes à l’avortement, qui se poursuit dans tout le pays. Les tribunaux continueront probablement de jouer un rôle clé dans la protection de ces droits.
Source link -57