Boris Johnson admet avoir conduit en erreur la Chambre des communes dans l’affaire Partygate
Le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a admis qu’il avait mal informé la Chambre des communes à propos du scandale Partygate, mais a nié l’avoir fait de manière intentionnelle ou par imprudence. Lors d’un comité des privilèges interpartis, Johnson a dû répondre à l’accusation selon laquelle il avait menti au Parlement concernant la ligne Partygate, où plusieurs fêtes ont eu lieu dans les bureaux du gouvernement en 2020 et 2021 malgré les restrictions de verrouillage strictes. Dans un mémoire de défense de 52 pages présenté devant le comité, l’ancien Premier ministre a affirmé que la seule preuve contre lui venait de son ancien conseiller principal, Dominic Cummings, qui ne pouvait pas être considéré comme un témoin crédible compte tenu de l’animosité qui l’oppose à Johnson.
Les arguments de Boris Johnson
Dans ses arguments, Boris Johnson a affirmé que le comité n’avait produit aucune preuve sur le fait qu’il avait intentionnellement ou imprudemment induit la Chambre des communes en erreur. Il a également cité plusieurs témoins présents lors des réunions de décembre 2021 qui avaient assuré à Johnson que les règles étaient respectées au 10 Downing Street. Au moment de l’éclatement du scandale, il avait demandé à son équipe de « faire connaître la vérité sur ce parti », mais n’avait utilisé le mot « parti » que parce que c’était ainsi que l’incident avait été évoqué dans les médias. Il a également exprimé sa surprise quant au fait qu’il avait été condamné à une amende pour avoir assisté à un rassemblement pour son anniversaire en juin 2020 sans explication de la police. Enfin, il a déclaré que le comité « s’écarte de son mandat » en examinant le respect des « directives », plutôt que des règles COVID explicites.
La « bonne foi » de Boris Johnson
L’enquête du comité des privilèges s’est concentrée sur les déclarations faites par Boris Johnson à la Chambre des communes en décembre 2021, où il a affirmé que les règles avaient été respectées en tout temps. Cette déclaration a été faite plusieurs mois après que Johnson ait assisté à plusieurs rassemblements sur la propriété du gouvernement – y compris une fête organisée pour son anniversaire à laquelle il a finalement été condamné à une amende pour avoir assisté. Toutefois, Boris Johnson a reconnu que la Chambre des communes avait été induite en erreur par ses déclarations selon lesquelles les règles avaient été entièrement suivies au n°10, mais qu’il avait agi de bonne foi sur la base de ce qu’il savait et croyait honnêtement à l’époque.
La défense de Boris Johnson contre Dominic Cummings
Boris Johnson a nié avoir induit le Parlement en erreur intentionnellement ou imprudemment, mais a insisté sur le fait que les affirmations de Dominic Cummings n’étaient « étayées par aucune documentation ». Cummings, qui est un critique féroce de son ancien patron depuis qu’il a quitté Downing Street il y a un an, a déclaré que les affirmations de Johnson n’étaient « pas seulement manifestement fausses », mais également des exemples de « désinformation supplémentaire de lui ».
Les implications pour le Parlement et le gouvernement
La suggestion que Boris Johnson a intentionnellement ou imprudemment induit le Parlement en erreur soulève des questions sur la manière dont les ministres peuvent être tenus responsables devant la Chambre des communes. Selon Johnson, il était raisonnable pour lui de se fier aux assurances qu’il avait reçues de ses conseillers, mais il a également défendu l’idée que cela pourrait avoir des implications profondes et débilitantes pour l’avenir du débat à la Chambre et pour la capacité des ministres à s’appuyer sur les conseils de leurs fonctionnaires lorsqu’ils répondent aux questions au Parlement.
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