Les Syriens touchés par le séisme se préparent à un Ramadan modéré

Ramadan en Syrie: le mois sacré marqué par la misère et la tragédie

Le Ramadan est un mois de jeûne et de prières pour les musulmans du monde entier. C’est un moment pour se reconnecter avec sa foi et sa communauté. Cependant, en Syrie, ce mois sacré est marqué par la misère et la tragédie, alors que les habitants luttent pour survivre dans une région déchirée par la guerre et récemment frappée par un tremblement de terre.

Les conséquences du tremblement de terre en Syrie

Le 6 février, un tremblement de terre de magnitude 7,8 a frappé la région nord-ouest de la Syrie, tuant près de 6 000 personnes. Cette catastrophe naturelle a aggravé la situation difficile des personnes déjà affectées par 12 ans de guerre. Les maisons détruites et les infrastructures endommagées ont mis en évidence la fragilité de la situation en Syrie.

Umm Esmat, une mère de famille, vivait dans une maison qui a été gravement endommagée lors du tremblement de terre. Elle a dû se déplacer vers un abri de fortune dans la campagne rebelle du nord de la Syrie. Umm Esmat se prépare pour le début du Ramadan cette année avec le cœur lourd. Elle dépose sur le sol nu de son abri quelques sacs de boulgour, de dattes, de riz et de sucreries pour rompre le jeûne du mois sacré musulman qui commence jeudi.

« Le Ramadan ne sera pas comme l’année d’avant, ou l’année d’avant », a-t-elle déclaré avec tristesse, assise dans une tente désolée près de sa maison, meublée uniquement de matelas et d’un radiateur. Les murs de la maison d’Umm Esmat se sont effondrés ou se sont fissurés lors du puissant tremblement de terre, la forçant à quitter son foyer.

La lutte pour survivre en Syrie

La guerre en Syrie, débutée en 2011, a coûté la vie à plus de 500 000 personnes et a déraciné environ la moitié de la population d’avant-guerre du pays. La catastrophe naturelle récente a encore aggravé la situation. Les habitants luttent pour survivre au quotidien, faisant face à la misère et à l’insécurité alimentaire.

Dans un camp voisin de la ville de Jindayris gravement endommagée par le tremblement de terre, Hilal Safarjali vend des tablettes de chocolat, des biscuits et des sucreries sur un étal de fortune pour se débrouiller après avoir perdu sa maison. « Je ne peux pas dire bon Ramadan. Nous ne sommes pas bien après le tremblement de terre », a déclaré cet homme d’une cinquantaine d’années, déplacé de Damas.

Les Nations Unies ont averti la semaine dernière que la Syrie était confrontée à « des niveaux sans précédent de pauvreté et d’insécurité alimentaire ». Pourtant, les déficits de financement pourraient obliger le Programme alimentaire mondial à cesser de fournir une assistance à près de quatre millions de Syriens d’ici l’été, à moins que davantage de dons n’arrivent, a déclaré l’agence des Nations Unies.

Des histoires de douleur et de perte

Le mois de Ramadan est un moment de réflexion et de recueillement pour les musulmans, mais pour les Syriens, c’est aussi un moment pour réfléchir à la douleur et à la perte. Umm Jumaa, voisine de Hilal Safarjali, a déclaré qu’elle pleurait toujours son mari qui a été tué lors du tremblement de terre. « Ce Ramadan sans mon mari sera très difficile », a-t-elle déclaré les larmes aux yeux. « Nous l’avons perdu, et il était le chef de famille ».

Le mois de jeûne diurne du Ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam. Les musulmans pratiquants s’abstiennent de manger et de boire de l’aube au crépuscule. Ils se réunissent traditionnellement avec leur famille et leurs amis pour rompre leur jeûne le soir. Cependant, pour les Syriens, ce mois sacré est marqué par la douleur, la perte et la lutte pour survivre, alors qu’ils essaient de préserver leur foi et leur communauté en temps de crise.

Conclusion

Le Ramadan est un mois sacré pour les musulmans du monde entier, mais pour les Syriens, ce mois est marqué par la misère et la tragédie. Les conséquences du récent tremblement de terre ont aggravé une situation déjà difficile, alors que les habitants luttent pour survivre dans une région déchirée par la guerre. Les histoires de douleur et de perte sont fréquentes dans cette région, mais malgré tout, les Syriens essaient de préserver leur foi et leur communauté en temps de crise.

Source link -57