La Cour suprême de l’Oklahoma étend le droit à l’avortement
La Cour suprême divisée de l’Oklahoma a annulé mardi une partie de l’interdiction quasi totale de l’État sur l’avortement, jugeant que les femmes ont le droit à l’avortement lorsque la grossesse met leur santé en danger, pas seulement en cas d’urgence médicale. Cette décision a été une victoire serrée pour les défenseurs du droit à l’avortement depuis que la Cour suprême des États-Unis a annulé l’arrêt historique Roe v. Wade l’année dernière. Depuis lors, des États conservateurs, dont l’Oklahoma, ont imposé des restrictions à l’avortement.
Le plus haut tribunal de l’Oklahoma a statué qu’une femme a le droit, en vertu de la Constitution de l’État, de se faire avorter pour préserver sa vie si son médecin détermine que la poursuite de la grossesse la mettrait en danger en raison d’une condition qu’elle a ou est susceptible de développer pendant la grossesse. Auparavant, le droit à l’avortement ne pouvait avoir lieu qu’en cas d’urgence médicale.
Une décision en faveur du droit à l’avortement
La décision de la Cour suprême de l’Oklahoma est considérée comme une victoire importante pour les défenseurs du droit à l’avortement. Elle permet aux femmes de choisir si elles veulent poursuivre leur grossesse pour des raisons de santé, sans avoir à attendre une urgence médicale pour obtenir un avortement. Cette décision a été saluée par les organisations qui défendent le droit à l’avortement, mais beaucoup ont souligné que les restrictions à l’avortement sont toujours en place dans l’État.
Le tribunal a toutefois refusé de se prononcer sur la question de savoir si la Constitution de l’État accordait le droit à l’avortement pour d’autres raisons. Il est peu probable que la décision de l’Oklahoma signifie que l’avortement devient largement disponible. La situation reste inchangée, et l’avortement est toujours un sujet de controverse aux États-Unis.
Les conséquences pour les femmes
Depuis l’annulation de l’affaire Roe v. Wade, les femmes aux États-Unis ont de plus en plus de difficultés à accéder à l’avortement. Les États conservateurs ont imposé de nombreuses restrictions à l’avortement, ce qui a obligé certaines patientes à se rendre dans d’autres États pour obtenir un avortement. Dans un procès intenté plus tôt ce mois-ci à propos de l’interdiction de l’avortement au Texas, cinq femmes ont déclaré qu’on leur avait refusé l’avortement même lorsque la grossesse mettait leur vie en danger. La poursuite affirme que la loi du Texas crée de la confusion parmi les médecins, qui refusent certaines femmes enceintes souffrant de complications de santé parce qu’elles craignent des répercussions.
Le Dr Alan Braid, un fournisseur d’avortement et plaignant dans l’affaire, a déclaré dans un communiqué que « cette décision exclut trop d’Oklahomans. Les Oklahomans ne devraient pas avoir à traverser les frontières de l’État juste pour se rendre dans une clinique d’avortement, et il est déchirant que beaucoup ne puissent pas le faire ».
Le droit à l’avortement reste un sujet brûlant aux États-Unis, et il est peu probable que cette décision apaise cette controverse. Cependant, il est important de reconnaître que cette décision a permis aux femmes ayant des problèmes de santé de choisir s’ils veulent poursuivre leur grossesse.
Source link -57