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Le chancelier Olaf Scholz a réprimé sa coalition gouvernementale en conflit interne, utilisant son dernier mot constitutionnel pour résoudre le différend sur la poursuite de l’exploitation des centrales nucléaires au milieu d’une crise énergétique.
Les trois dernières centrales nucléaires allemandes, dont la fermeture est prévue à la fin de l’année, font polémique à Berlin depuis des semaines. Au milieu d’une crise énergétique, le FDP libéral s’est opposé à la fermeture des sources d’électricité, tandis que les Verts antinucléaires ont insisté sur la date de fermeture.
Face à d’importants arrêts de centrales nucléaires en France, les gestionnaires de réseau de transport ont recommandé de maintenir les deux Sud disponibles en cas d’urgence. Le FDP étant mécontent, des luttes intestines s’ensuivirent. Lorsque plusieurs réunions d’urgence n’ont pas permis de résoudre le problème, Scholz a réglé le problème.
« Moi, en tant que chancelier, … j’ai décidé ce qui suit », lit-on dans une lettre adressée lundi soir par Scholz aux ministres des finances, de l’économie et de l’environnement qui se chamaillent, et qui a été vue par EURACTIV. Les chanceliers allemands se voient accorder un droit constitutionnel aux décrets exécutifs.
D’une part, Scholz a décrété que les trois centrales nucléaires en exploitation devraient pouvoir fonctionner jusqu’au 15 avril 2023.
Pour adoucir l’accord des Verts antinucléaires, il a annoncé « une loi ambitieuse pour augmenter l’efficacité énergétique » ainsi que la consécration de la sortie du charbon en 2030 en Rhénanie du Nord-Westphalie, le plus grand État d’Allemagne avec plus de 17 millions d’habitants.
Quelques jours auparavant, la convention du parti des Verts avait décidé de ne pas maintenir les trois centrales nucléaires sur le réseau. Leur deuxième ligne rouge était l’acquisition de nouveaux crayons combustibles, qui à partir de lundi soir ne seront pas acquis par l’Allemagne.
Le ministre des Finances Christian Lindner, fervent partisan des centrales nucléaires ces derniers temps, jubilait.
« L’utilisation continue de la centrale nucléaire d’Emsland est une contribution importante à la stabilité du réseau, aux coûts de l’électricité et à la protection du climat », a-t-il déclaré sur Twitter.
Linder s’est assuré que la décision de Scholz était une victoire pour le FDP. « La proposition a donc le plein soutien des démocrates libres », a-t-il ajouté.
Jusqu’à présent, les principaux Verts, le ministre de l’Economie Robert Habeck et la ministre des Affaires étrangères Annalena Baerbock, ont été réticents à commenter ce que les observateurs perçoivent comme une pilule difficile à avaler pour le parti anti-nucléaire.
Les Verts au parlement, dont l’assentiment est nécessaire pour faire fonctionner les centrales, étaient ouvertement mécontents.
« Il est regrettable qu’Olaf Scholz et le SPD soient apparemment prêts à mettre la centrale nucléaire d’Emsland en service de réserve, bien qu’il n’y ait aucune raison factuelle ou technique à cela », ont expliqué les co-whips Britta Haßelmann et Katharina Dröge, toutes deux sont ouvertement antinucléaires.
« Nous allons maintenant consulter notre groupe sur la manière de gérer la décision du chancelier », ont-ils ajouté.
Les ONG environnementales, pour leur part, ont été critiques.
« La poursuite de l’exploitation des trois centrales nucléaires allemandes est inutile et dangereuse. Avec sa décision solitaire, le chancelier fédéral veut simplement que les réacteurs vieillissants soient déclarés «sûrs» par la loi », a expliqué Sascha Müller-Kraenner, PDG d’Environmental Action Germany (DUH).
[Edited by Nathalie Weatherald]
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