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Ouagadougou (AFP)- Le Burkina Faso a expulsé des correspondants des quotidiens français Le Monde et Libération, ont annoncé dimanche les journaux, la dernière mesure prise par la junte au pouvoir dans ce pays d’Afrique de l’Ouest contre les médias français.
Cette décision est la dernière détérioration des relations avec l’ancienne puissance coloniale française depuis que l’actuel chef de la junte militaire, Ibrahim Traoré, a pris le pouvoir en septembre.
Le Monde dit « condamner avec la plus grande fermeté » la « décision arbitraire » d’expulsion de sa correspondante, Sophie Douce, et de sa collègue de Libération, Agnès Faivre.
Le Burkina Faso, qui a connu deux coups d’État l’année dernière, lutte contre une insurrection djihadiste qui s’est propagée en 2015 depuis le Mali voisin, également dirigé par l’armée.
Tous deux ont juré de récupérer les terres saisies par les djihadistes mais ont mis l’accent sur la « souveraineté » nationale sur la stratégie.
Dans les deux pays, les tensions avec la France au niveau gouvernemental se sont accompagnées de manifestations anti-françaises et d’une alliance croissante avec la Russie.
En mars, la junte burkinabé a annulé un accord de 1961 avec la France sur l’assistance militaire, quelques semaines seulement après avoir demandé à l’ambassadeur de France et aux troupes soutenant sa campagne anti-djihadiste de quitter le pays.
Il a également ordonné la fermeture de la chaîne d’information France 24 et de Radio France Internationale (RFI).
Selon Le Monde, les journalistes Douce et Faive ont été convoqués par les autorités vendredi soir et ont reçu 24 heures pour quitter le pays. Ils ont atterri à Paris dimanche matin, précise-t-on.
Libération a déclaré que les déportations étaient « des expulsions absolument injustifiées » et a suggéré qu’elles étaient liées à une enquête sur les abus commis par l’armée qu’elle a publiée lundi.
« Crise de sécurité »
Il a déclaré que son enquête « sur les circonstances dans lesquelles une vidéo a été filmée montrant des enfants et des adolescents exécutés dans une caserne militaire par au moins un soldat » avait « évidemment fortement déplu à la junte ».
Le porte-parole du gouvernement burkinabé, Jean-Emmanuel Ouedraogo, avait qualifié l’article de « manipulations déguisées en journalisme pour ternir l’image du pays ».
Lundi, la junte a suspendu les émissions de France 24 après que la chaîne a interviewé le chef d’Al-Qaïda en Afrique du Nord, affirmant qu’elle « légitimait le message terroriste ».
France 24 a rétorqué que « la crise sécuritaire du Burkina (…) ne doit pas être un prétexte pour museler les médias ».
En décembre, la junte a suspendu RFI, accusant la radio d’avoir diffusé un « message d’intimidation » attribué à un « chef terroriste ».
RFI et France 24, qui couvrent de près les affaires africaines et sont populaires dans les pays africains francophones, ont également été suspendus au Mali.
Des soldats du Burkina Faso, l’un des pays les plus pauvres du monde, ont organisé deux coups d’État en 2022 suite à l’incapacité du gouvernement à lutter contre la menace des groupes djihadistes.
Plus de 10 000 civils, soldats et policiers ont été tués, selon une estimation d’une ONG, et au moins deux millions de personnes ont été déplacées.
Les chiffres officiels indiquent que les djihadistes contrôlent effectivement environ 40 % du pays.
Le chef de la junte, Traoré, a juré de récupérer le territoire perdu après avoir pris le pouvoir.
Mais les attaques se sont multipliées depuis le début de l’année, faisant des dizaines de soldats et de civils tués chaque semaine.
L’organisation de défense des droits des médias Reporters sans frontières a affirmé que la junte ciblait les médias pour « camoufler ses abus ».
© 2023 AFP