Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words
Après plus de deux mois de manifestations à l’échelle nationale, le président français Emmanuel Macron fait face à la réaction des électeurs pour son inflexibilité sur la réforme des retraites.
Presque tous les syndicats français ont accepté de rencontrer le Premier ministre du pays, Elizabeth Borne, cette semaine alors qu’ils se préparent pour une onzième journée de grève jeudi. Mais selon le politologue Bruno Palier, auteur du livre ‘Réformer les retraites‘, le gouvernement a besoin d’un « changement de stratégie ».
« Cette réunion est très importante », a-t-il déclaré à Euronews. « C’est au gouvernement de montrer qu’il ouvre à nouveau la porte aux échanges avec ses partenaires sociaux ».
Les syndicats n’ont pas été reçus par le gouvernement depuis la présentation du projet de loi à l’Assemblée nationale en janvier.
Est-il possible que les pourparlers reprennent ? Et le public en colère peut-il être apaisé ? L’administration Macron a affirmé qu’elle ne reviendrait pas sur son projet d’augmenter l’âge de la retraite de 62 à 64 ans.
Un dialogue de sourds ?
« Il y a un malentendu en amont de cette réunion puisque Emmanuel Macron et le gouvernement font savoir que la décision sur les retraites est prise et ne sera pas discutée », a déclaré Palier. « En attendant, les syndicats vont là-bas pour parler de cette question et notamment de l’âge de la retraite à 64 ans ».
Le président Macron espère que les manifestants perdront de leur élan alors qu’ils entrent dans leur troisième mois de manifestations. Mais selon Palier, la persistance du gouvernement ne fait qu’exaspérer l’opposition : « Les sondages montrent qu’il y a toujours un soutien massif aux syndicats et à la mobilisation, l’opposition à la réforme des retraites a augmenté, elle était en hausse de 5 % dans les derniers sondages. bas. »
Le Conseil constitutionnel comme arbitre
Tous les regards sont désormais tournés vers le Conseil constitutionnel, l’organe de surveillance législative français qui décidera, d’une part, si la législation est conforme à la Constitution et, d’autre part, si une proposition de référendum sur les changements est recevable. Le Conseil a le pouvoir de rejeter certaines ou même toutes les modifications proposées et annoncera sa décision le 14 avril.
Palier a déclaré que cette annonce pourrait encore attiser les tensions : « Chaque fois que les choses se sont passées contre le public, qui est à 70% opposé à cette réforme, il y a eu une réaction encore plus forte qu’avant. On peut donc imaginer qu’une censure partielle de cette réforme ou même pas de censure du tout pourrait bien plus réactiver l’opposition que l’épuiser.
« Si tout va dans le sens du plan du gouvernement, c’est-à-dire si la réforme passe, il sera très clair que lors des prochaines élections, le Rassemblement national remportera beaucoup de suffrages. Ce sont des mécanismes politiques que nous connaissons bien au niveau européen et cela se voit dans les sondages ».
L’extrême droite progresse dans les sondages
Selon l’enquête d’opinion Ifop-Fiducial réalisée une semaine après l’approbation du projet de loi définitif par le Sénat, en cas d’élections législatives, les électeurs basculeront vers le Rassemblement national d’extrême droite de Marine Le Pen, tandis que le parti Renaissance de Macron enregistrera un équivalent déclin.
Quant à la cote de popularité d’Emmanuel Macron, elle est au plus bas depuis sa réélection l’an dernier. Selon les résultats d’un sondage Epoka, en un mois il a chuté de 4 points à 26%.