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Cité du Vatican (AFP) – Confronté à des récits intimes sur l’avortement, l’identité de genre et la pédophilie, le pape François participe vaillamment à une rencontre sans limites avec de jeunes adultes dans un nouveau film sorti mercredi, acceptant à la fois les questions et les reproches.
Le documentaire capture une rencontre à Rome l’année dernière entre dix jeunes hispanophones du monde entier et le leader des 1,3 milliard de catholiques dans le monde.
Il est confronté à une série de questions et de défis directs, d’histoires personnelles larmoyantes et d’affirmations franches.
« Tu connais Tinder ? » demande Celia, l’une des participantes, dans l’une des questions les plus douces de la session de quatre heures qui couvrait des problèmes allant de la migration et du racisme à la santé mentale, aux droits LGBTQ, à la pornographie et à la masturbation.
Dans « Conversations avec le pape », diffusé mercredi sur la plateforme de streaming Disney+, le jésuite argentin ne se dérobe pas.
Il aborde les nombreuses questions posées par les jeunes de 20 à 25 ans, un mélange de catholiques, d’athées et de musulmans d’horizons divers.
Dès la première entrée de François dans la salle en soutane blanche, boitant à cause de son genou « gênant », le contraste est saisissant avec le groupe, certains arborant des tatouages ou des piercings ou portant des casquettes de baseball à l’envers, et saluant le pape de manière informelle.
Si certains jeunes versent des larmes en racontant leurs histoires profondément personnelles, d’autres n’hésitent pas à interpeller le pape en critiquant l’Église en tant qu’institution.
« Que pensez-vous des membres de l’Église ou des prêtres qui promeuvent la haine et utilisent la Bible pour soutenir le discours de haine ? » demande Celia, qui s’identifie comme non binaire.
« Ces gens sont des infiltrés qui utilisent l’Église pour leurs passions personnelles, pour leur étroitesse personnelle », répond François, qualifiant les « idéologies étroites » de l’une des « corruptions » dont souffre l’Église.
À propos de la place dans l’Église des catholiques LGBTQ, François dit que « toute personne est un enfant de Dieu », qui « ne rejette personne ».
« Je n’ai pas le droit de chasser qui que ce soit de l’Église. Mon devoir est de toujours accueillir », dit-il.
Un jeune homme demande à François pourquoi le Saint-Siège a archivé une affaire d’abus sexuels contre un prêtre espagnol qui, selon lui, l’avait agressé à l’âge de 11 ans.
« Vous devez être conscient qu’il y a beaucoup de prêtres et d’évêques en dessous de vous qui sont de mauvaises personnes », dit le jeune homme, Juan.
François remercie Juan d’avoir dénoncé le prêtre, disant qu’il a fait preuve de courage.
« Cela me fait mal que la peine ait été légère… Mais maintenant qu’il y a un jugement définitif, j’aimerais que cette affaire soit réexaminée. Vous pouvez compter là-dessus », dit-il.
« Moins de révérence »
François lui-même n’épargne pas les critiques pour l’Église qu’il dirige.
Si les prêtres ne s’engagent pas auprès des fidèles en dehors du Vatican, l’Église se rouille, dit-il, se transformant en un « club de gens sympas » qui « n’ont pas le courage de sortir dans les banlieues ».
Le film est sorti pendant la Semaine Sainte, l’événement le plus important du calendrier chrétien, et quelques jours seulement après que le pape a été hospitalisé pendant trois nuits pour une bronchite.
L’objectif était de « voir l’une des personnes les plus influentes de la planète en dialogue avec un groupe de jeunes dont le mode de vie se heurte parfois de front aux principes de l’Église », a déclaré Marius Sanchez, qui a co-réalisé le film avec d’autres L’Espagnol Jordi Evole.
Sanchez a reconnu à l’AFP que même en bénéficiant de la confiance du pontife, « nous l’avons traité avec moins de respect qu’il n’en a l’habitude ».
Les jeunes, pour la plupart originaires d’Amérique du Sud, ont été sélectionnés car « ils avaient des questions intéressantes à poser », a-t-il déclaré. Lors des premiers entretiens, on ne leur a pas dit qu’ils finiraient par discuter avec le pape.
Le documentaire, tourné en juin 2022 dans le quartier ouvrier de Pigneto à Rome, s’ouvre sur des images rares de François assis à son bureau et prenant un café dans la salle à manger de la résidence Santa Marta où il vit au Vatican.
Le film comprend des séquences étonnantes, comme lorsqu’une jeune femme décrit en détail à Francis son entreprise de pornographie en ligne et comment cela lui a permis de passer plus de temps de qualité avec sa fille.
Dans une question sur le rôle des femmes au sein de l’Église, une autre jeune femme demande au pape : « Qu’est-ce qui empêche une femme d’être à votre place ?
La réponse, en bref : des raisons théologiques.
Patiemment et sans condescendance – mais sans paraître non plus convaincre son auditoire – le pontife explique la position de l’Église sur l’accès des femmes au sacerdoce et sur l’avortement.
On demande même à François s’il a lui-même jamais voulu être en couple, ce à quoi il répond : « J’étais en couple avant d’entrer au séminaire. Mais ensuite j’ai choisi le célibat.
« Travailleur de la classe moyenne »
Il y a aussi des moments plus légers où le pape est vu en train de plaisanter avec le groupe ou de partager des confidences sur sa vie personnelle.
A une question sur l’application de rencontres Tinder, le pape avoue ne pas la connaître, mais répond : « C’est drôle, les jeunes ont une envie de se rencontrer et c’est une bonne chose. »
Il dit au groupe qu’il n’a pas de salaire, « Mais ça ne m’inquiète pas parce que je peux manger gratuitement. »
Le pape, né Jorge Bergoglio, dit que son humble style de vie n’est pas différent de celui d’un « ouvrier de la classe moyenne ».
L’ancien archevêque de Buenos Aires révèle également qu’il n’a pas de téléphone portable. « Je suis un peu anachronique à ce sujet », dit-il.
Quant à ses comptes Twitter, suivis par quelque 54 millions de personnes, « ils sont gérés par mes secrétaires ».
© 2023 AFP