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PARIS – Le ministre français du numérique, Jean-Noël Barrot, a déclaré qu’il pensait que le chatbot d’intelligence artificielle ChatGPT ne respectait pas les lois sur la confidentialité, mais s’est opposé à son interdiction, dans une interview à La Tribune.
« L’Italien [data protection authority] se demande d’abord si ChatGPT est conforme au RGPD. À mon avis, ce n’est pas le cas. OpenAI [the company behind the chatbot] devra probablement apporter des ajustements à son produit, car le traitement des données pour les utilisateurs est problématique », a-t-il déclaré.
Interrogé pour savoir si la France devait suivre l’exemple du régulateur italien et bloquer le fonctionnement de la plateforme, le ministre a répondu : « Non ».
Interdire au chatbot d’offrir des services en France ne reviendrait pas au gouvernement français mais plutôt à l’autorité de protection des données CNIL de décider. En Italie, ChatGPT a reçu l’ordre la semaine dernière du régulateur de la vie privée d’arrêter temporairement le traitement des données personnelles des utilisateurs italiens en raison de violations présumées du règlement général sur la protection des données (RGPD). La CNIL française a déjà reçu au moins deux plaintes pour violation de la vie privée, a rapporté L’Informé.
Plus tôt cette semaine, OpenAI a déclaré au régulateur italien de la confidentialité qu’il serait plus transparent sur la manière dont il utilise les données personnelles pour son chatbot IA et améliorerait les mécanismes permettant aux personnes de demander une correction ou une suppression de leurs données.