Customize this title in frenchL’Italie doit ouvrir des concessions de plage, selon le plus haut tribunal de l’UE

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L’Italie ne peut pas autoriser les clubs de plage à garder le contrôle du rivage sablonneux jusqu’en 2033, a décidé jeudi la plus haute juridiction de l’Union européenne.

Alors que le front de mer italien est une propriété publique, de grandes parties des plages sont parsemées de parasols, de transats et de restaurants gérés par des entreprises de plage privées qui concluent des concessions avec les autorités locales. En 2020, les législateurs italiens ont autorisé ces contrats à courir jusqu’en 2033.

La Cour de justice a dit que cela ne pouvait pas arriver. Les concessions de plage « ne peuvent pas être renouvelées automatiquement » et doivent faire l’objet d’une « procédure de sélection impartiale et transparente », ont déclaré les juges dans une décision qui définit le droit de l’UE pour un tribunal italien chargé d’un litige entre l’autorité de la concurrence du pays et la ville de Ginosa.

Les plages sont un sujet politique brûlant en Italie, déclenchant des affrontements l’an dernier au sein du gouvernement de coalition dirigé par l’ancien Premier ministre Mario Draghi qui n’avait voulu prolonger les concessions que jusqu’à fin 2023.

Les tribunaux nationaux et les autorités locales, a déclaré le tribunal, doivent appliquer le droit de l’UE et sont tenus de « désappliquer les dispositions nationales contradictoires ».

L’Autorité italienne de la concurrence et des marchés (AGCM) a assigné la municipalité de Ginosa devant le tribunal administratif régional des Pouilles pour annuler une décision de prolongation des contrats locaux.

Bien que le tribunal régional ait jugé que cette décision était incompatible avec la directive européenne 2006/123 sur les services dans le marché intérieur, il a demandé à la Cour de justice de vérifier le champ d’application de la directive. Ce tribunal régional doit maintenant rendre des décisions définitives dans l’affaire.

L’affaire est C-348/22 Autorità Garante della Concorrenza e del Mercato (Municipalité de Ginosa).

Giorgio Leali a contribué au reportage.



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