Customize this title in frenchLa mode rapide sous les projecteurs à l’occasion de l’anniversaire de la catastrophe d’une usine au Bangladesh

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Paris (AFP)- Le 24 avril 2013, un complexe d’usines de vêtements près de la capitale du Bangladesh s’est effondré, tuant au moins 1 138 travailleurs.

La catastrophe du Rana Plaza à l’extérieur de Dhaka a été l’une des pires tragédies industrielles au monde et a mis en évidence l’échec de nombreuses grandes marques de mode occidentales à protéger les travailleurs des pays les plus pauvres où leurs produits sont fabriqués.

Il a suscité l’indignation et des appels au changement, mettant la pression sur les entreprises multinationales pour qu’elles affrontent le coût humain de leurs modèles commerciaux et de leurs conditions de travail épouvantables.

Dix ans plus tard, les entreprises de mode mondiales disent avoir fait des progrès, mais les groupes de défense des droits réclament toujours des mesures juridiques solides pour les tenir responsables.

L’Union européenne travaille sur une législation qui ciblerait les violations des droits humains et sociaux, ainsi que les atteintes à l’environnement commises par les entreprises européennes dans leur chaîne de production.

Les plans du bloc s’inspirent d’une loi française pionnière, a expliqué Catherine Dauriac, présidente de Fashion Revolution France, membre d’un collectif international fondé après la catastrophe.

Elle a déclaré que la catastrophe avait été le catalyseur de la loi de 2017 sur le devoir de diligence des entreprises, qui oblige les entreprises à éviter de graves atteintes aux droits de l’homme, à la santé, à la sécurité et à l’environnement.

Des groupes de défense des droits ont depuis lancé des poursuites judiciaires contre plusieurs entreprises, mais les résultats ont été décevants jusqu’à présent.

Une première décision de justice rendue en février a rejeté une plainte déposée par plusieurs ONG qui espéraient suspendre un mégaprojet pétrolier controversé de TotalEnergies en Ouganda et en Tanzanie.

Sécurité en usine

Au Bangladesh, un mois après la catastrophe, syndicats et multinationales ont signé un accord sur le contrôle de la sécurité dans les usines de confection.

L’accord s’étend désormais également au Pakistan.

Avec le soutien de l’Organisation internationale du travail de l’ONU, cela signifie qu’environ 200 entreprises, dont H&M, Primark, Uniqlo et Zara, doivent financer un système indépendant d’inspection des usines, a expliqué Nayla Ajaltouni du groupe Ethics on the Label.

Depuis 2014, environ 1 600 usines au Bangladesh ont été rénovées, a déclaré Ajaltouni.

Mais certains grands groupes ne se sont pas inscrits, notamment Amazon, Ikea, Levi’s et Walmart, a-t-elle déclaré.

La catastrophe du Rana Plaza a suscité l’indignation et des appels au changement, mettant la pression sur les entreprises pour faire face au coût humain de leurs modèles commerciaux © Munir UZ ZAMAN / AFP/Dossier

La maison mère de Zara, le groupe espagnol Inditex, emploie environ 930 000 salariés locaux.

Il a déclaré avoir mené des audits auprès des fournisseurs avant la catastrophe et avoir accéléré les procédures d’évaluation depuis.

Elle a ajouté que, comme H&M et Uniqlo, elle n’avait pas d’atelier au Rana Plaza.

Le géant suédois H&M Group a déclaré que depuis 2013, il avait « divulgué les détails des usines de fabrication, des filatures et des producteurs de fil dans sa liste publique de fournisseurs afin d’accélérer encore la transparence au sein de sa chaîne d’approvisionnement mondiale ».

Le japonais Uniqlo a déclaré qu’après la catastrophe, « nous avons immédiatement lancé notre propre enquête sur la sécurité incendie et la sécurité des bâtiments dans les installations gérées par nos partenaires de fabrication au Bangladesh, en collaboration avec un tiers indépendant ».

Il a également fait référence à un programme de formation lancé avec le soutien d’ONU Femmes en 2019 pour les femmes du Bangladesh qui cherchent à devenir des leaders au travail.

L’irlandais Primark a déclaré avoir mis en place un programme d’indemnisation pour des centaines de travailleurs de ses fournisseurs après la catastrophe et continuer à fournir un soutien financier – « plus de 14 millions de dollars à ce jour ».

La société affirme avoir effectué ou commandé 2 400 audits en 2021.

Mode ultra-rapide

Mais un « recours massif aux audits sociaux » a des « limites », a prévenu Laura Bourgeois, chargée du contentieux et du plaidoyer à l’organisation non gouvernementale Sherpa.

Elle a souligné le lien financier entre l’auditeur et la multinationale commanditaire de l’audit.

Elle a également critiqué « des entretiens entre auditeurs et ouvriers organisés sur place ou en présence du dirigeant » et même « des audits truqués avec des usines montées de toutes pièces ».

Elle a dit qu’il y avait aussi un décalage entre l’annonce d’un audit et les mesures correctives effectivement prises.

Pour Ajaltouni, l’émergence de la mode ultra-rapide et des prix toujours plus bas est « un signe de l’échec de la responsabilité sociale des entreprises ».

Shein est souvent cité comme une illustration du manque de réglementation dans la mode. Fondé en Chine et désormais basé à Singapour, le e-commerçant qui donne du fil à retordre aux marques de fast fashion avec ses vêtements très bon marché est régulièrement interrogé sur ses conditions de fabrication.

Il n’a pas répondu à la demande de commentaire de l’AFP.

Sandra Cossart, directrice exécutive de Sherpa, a critiqué les entreprises qui « semblent respectueuses » mais consacrent leurs ressources à contourner la législation.

« Ils ont pris conscience » qu’ils doivent changer, mais juridiquement, il « est encore prématuré de dire » que ces firmes sont plus responsables désormais.

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