Customize this title in frenchUne famille, cinq candidats : les dynasties règnent sur la Thaïlande rurale

Make this article seo compatible,Let there be subheadings for the article, be in french, create at least 700 words Publié le: 29/04/2023 – 04:52 Sa Kaeo (Thaïlande) (AFP) – La politique est une affaire de famille pour le clan Thienthong, l’une des dynasties politiques les plus durables de Thaïlande, avec cinq membres qui se présentent aux élections générales du mois prochain, pour deux partis différents. Ils font partie d’un certain nombre de familles tissées dans le tissu de la politique thaïlandaise – dont la plus célèbre est celle des Shinawatras, dont le patriarche Thaksin a été Premier ministre de 2001 à 2006 et continue de peser lourd depuis son exil à l’étranger.Les récompenses financières d’un mandat élu – un député gagne environ 3 500 dollars par mois – peuvent n’être rien de plus que de la petite monnaie pour ces clans ultra-riches, mais l’influence qu’elle apporte peut être très profitable à leurs intérêts commerciaux.La famille Thienthong a construit sa richesse sur une entreprise de logistique prospère dans son cœur oriental – qui comprend un important passage frontalier vers le Cambodge – et domine la politique de la région depuis les années 1970.À l’approche du vote du 14 mai, leur nom est collé sur les affiches de campagne le long des routes de campagne accidentées de la province pauvre et rurale de Sa Kaeo.Kwanruen Thienthong, sa fille Treenuch et son neveu Sorawong se disputent les trois sièges de circonscription à gagner à Sa Kaeo. La Thaïlande rurale est imprégnée de l’influence des clans puissants et une partie de leur soutien local repose sur des interventions personnelles et politiques. © Jack TAYLOR / AFP Sorawong est candidate pour le Pheu Thai, le principal parti d’opposition en tête des sondages, tandis que les deux femmes sont avec le parti Palang Pracharath (PPRP), soutenu par l’armée, qui dirigeait la coalition au pouvoir sortante.Les frères de Sorawong sont également candidats au Pheu Thai : Surachart dans une circonscription de Bangkok, et Surakiat, sur la liste du parti. »La politique, c’est la politique. La famille, c’est la famille. Nous avons des points de vue différents en politique, mais nous restons une famille », déclare Sorawong à l’AFP.Treenuch a commencé sa carrière de députée avec un parti précurseur du Pheu Thai il y a plus de 20 ans, mais est passée au PPRP, a été réélue en 2019 et est ministre de l’Éducation.Pour les électeurs de Sa Kaeo, les antécédents de la famille sur le terrain comptent plus que les noms de parti ou l’idéologie politique. »Ils descendent dans tous les quartiers et quand il y a du travail ou des demandes d’aide de la part des habitants, ils aident », a déclaré à l’AFP Sirinthip Sawangkloi, un partisan de Treenuch, lors d’un rassemblement bruyant. Socle localLa Thaïlande rurale est imprégnée de l’influence de ces clans riches et puissants et une partie de leur soutien local repose sur des interventions personnelles et politiques. »Quand mon cousin est mort, je suis allé leur demander de s’occuper des funérailles et ils l’ont fait, c’est pourquoi je ne peux pas les abandonner », a déclaré à l’AFP Boonma Noinamkhum, une autre sympathisante des Treenuch.Aux électeurs, ils peuvent offrir une mesure de stabilité et d’influence locale dans un royaume à l’histoire politique mouvementée, marquée par une dizaine de coups d’État depuis la fin de la monarchie absolue en 1932. Treenuch Thienthong (C) et sa mère se présentent pour le parti Palang Pracharath soutenu par l’armée tandis que d’autres membres du clan se présentent pour le principal parti d’opposition Pheu Thai © Jack TAYLOR / AFP Pasuk Phongpaichit, économiste à l’Université Chulalongkorn de Bangkok, a déclaré que cela avait prospéré lors des bouleversements qui ont secoué la Thaïlande dans les années 1970 et 1980. « Pendant cette période (…), ils pouvaient gagner beaucoup d’argent et d’influence grâce à un système sans Etat de droit et en relation symbiotique avec l’armée locale, la police locale et des bureaucrates influents », a déclaré Pasuk à l’AFP. »Une fois qu’ils sont devenus riches, ils ont pu établir le pouvoir sur les députés locaux. Ils ont alors vu une opportunité d’entrer en politique. »Mais le pouvoir politique n’a pas suffi à sauver Thaksin, un ancien magnat des télécommunications évincé lors d’un coup d’État en 2006 et qui vit maintenant en exil à l’étranger pour éviter des accusations de corruption qui, selon lui, sont politiquement motivées.Malgré ces revers, Forbes évalue toujours sa fortune à plus de 2 milliards de dollars, bien que cela ne le place qu’au 14e rang sur sa liste des riches thaïlandais, loin derrière les frères Chearavanont qui possèdent le plus grand conglomérat thaïlandais, CP Group.Et l’influence des Shinawatras dans la politique thaïlandaise n’a pas faibli : la sœur de Thaksin, Yingluck, a été Premier ministre de 2011 à 2014 et sa fille est cette fois l’une des candidates du Pheu Thai pour le poste.RésiliencePendant près de 50 ans, à l’Assemblée nationale et au cabinet, les Thienthong ont fait partie du paysage politique thaïlandais et dans les années 1990, ils avaient la réputation de faire ou défaire les gouvernements. Outre les cinq candidats cette année, le frère de Treenuch, Thanit, a été élu cinq fois député, battant la dernière fois un autre Thienthong, Sonthidej. « Nous sommes toujours une famille », déclare Sorawong Thienthong, qui, avec ses frères, représente le parti Pheu Thai tandis que sa tante et sa cousine se présentent pour le PPRP © Jack TAYLOR / AFP Mais à la suite des manifestations de rue menées par des jeunes appelant à un changement politique en 2020, les prochaines élections pourraient marquer un tournant pour ces clans, a déclaré Pasuk. « Cette élection a deux systèmes. Celui qui a été dominé par les familles politiques, et la nouvelle génération de jeunes électeurs qui sont plus susceptibles de trouver des partis avec une idéologie et des programmes à long terme plus attractifs. Lequel gagnera cette fois ? C’est très incertain », a-t-elle déclaré à l’AFP.Mais les dynasties ont fait preuve d’une résilience et d’une adaptabilité remarquables pour survivre dans le monde sens dessus dessous de la politique thaïlandaise. © 2023 AFP

Source link -57