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© Reuters.
Investing.com — La Réserve fédérale signale la fin possible de sa campagne de hausse des taux d’un an, tandis qu’une autre banque régionale en difficulté aux États-Unis flirte avec l’effondrement. Pendant ce temps, Apple devrait dévoiler des milliards de dollars de nouveaux rachats d’actions et Shell devient la dernière major pétrolière à afficher des résultats trimestriels meilleurs que prévu.
1. La fin d’une époque pour la Fed ?
« On a le sentiment que nous sommes beaucoup plus proches de la fin que du début. »
C’est ce qu’a déclaré le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, lors d’une conférence de presse après que le Federal Open Market Committee de la banque centrale américaine a décidé à l’unanimité d’augmenter de 25 points de base au-dessus de 5%.
Il s’agissait de la dixième hausse consécutive des coûts d’emprunt pour la Fed, mais les observateurs écoutant attentivement les commentaires de Powell mercredi ont discerné que les décideurs pourraient penser qu’une pause dans ce cycle de resserrement pourrait bientôt être à portée de main. Alors que la croissance économique montre des signes d’essoufflement et qu’un resserrement du crédit menace les banques régionales (voir ci-dessous), l’impact de la campagne de hausse des taux de la Fed visant à contenir l’inflation galopante commence à se faire sentir.
Faisant écho à ce sentiment, les directives du FOMC ont été révisées pour indiquer que de nouvelles données et l’effet global des taux élevés joueraient un rôle pour déterminer si des augmentations supplémentaires sont nécessaires. Fait révélateur, Powell a qualifié cela de changement « significatif » dans ses perspectives. Le temps nous dira si cela signifie qu’une pause est imminente.
2. PacWest évalue ses options
Le malaise des prêteurs américains de taille moyenne s’est intensifié mercredi, avec la société basée à Beverly Hills PacWest Bancorp (NASDAQ 🙂 devenant la dernière banque à vaciller au bord d’un éventuel effondrement.
Dans un communiqué, PacWest a déclaré avoir été approché par « plusieurs partenaires et investisseurs potentiels » dans le but de sécuriser une bouée de sauvetage financière, ajoutant que ces discussions sont en cours.
Les commentaires sont intervenus après que les actions de la banque ont chuté de plus de 50% dans les échanges après les heures normales de bureau à la suite d’un rapport de Bloomberg selon lequel elle examinait ses options stratégiques, y compris une vente potentielle. Citant des personnes familières avec la situation, Bloomberg a déclaré que PacWest travaillait avec un conseiller financier pour également explorer une éventuelle rupture ou augmentation de capital.
Les problèmes de PacWest anéantissent les espoirs naissants que l’acquisition d’urgence de First Republic en difficulté plus tôt cette semaine par JPMorgan (NYSE 🙂 endiguerait la crise la plus urgente du secteur bancaire américain depuis 2008.
3. Les contrats à terme en sourdine avant les bénéfices d’Apple
Les contrats à terme sur actions américaines ont été modérés jeudi, alors que les investisseurs ont digéré la décision de la Fed et observé les turbulences dans les banques régionales.
À 05h12 HE (09h12 GMT), le contrat était en hausse de 13 points ou 0,04%, était en grande partie inchangé et a grimpé de 40 points ou 0,31%.
Les revenus du géant de la technologie Apple (NASDAQ 🙂 attendent dans les coulisses après la fermeture des marchés américains. La société californienne devrait signaler une baisse de ses ventes pour le deuxième trimestre consécutif, les analystes prévoyant une baisse d’environ 5 % de ses revenus en raison d’une demande plus faible pour ses produits Mac et iPad.
Mais ces rendements ne devraient pas empêcher le fabricant d’iPhone de dévoiler une augmentation massive de son programme de rachat d’actions. Les rapports suggèrent que les analystes estiment que les rachats, qui sont considérés comme un indicateur de la solidité globale de l’entreprise, pourraient valoir 90 milliards de dollars.
4. Un battement pour Shell
Royal Dutch Shell (LON 🙂 a enregistré des revenus supérieurs aux attentes au premier trimestre, le plus grand producteur de pétrole et de gaz d’Europe ayant été stimulé en partie par les solides performances du négoce de carburant qui ont contribué à compenser la baisse des prix de l’énergie.
Le bénéfice ajusté des trois premiers mois de l’année a bondi de 5,7% par rapport à la même période l’an dernier pour atteindre 9,65 milliards de dollars, dépassant les estimations du consensus Bloomberg de 8,14 milliards de dollars. Sa division produits chimiques et produits raffinés a connu un trimestre exceptionnel, avec un bénéfice en hausse de 52 % en glissement annuel pour atteindre 1,78 milliard de dollars.
Les résultats de Shell marquent le dernier battement pour les majors pétrolières au cours de cette saison des bénéfices. Rivaux BP (LON 🙂 et Exxon Mobil (NYSE 🙂 ont tous deux généré des rendements supérieurs aux prévisions grâce à une demande résiliente qui a contribué à limiter l’impact d’une récente baisse des prix du pétrole.
Par ailleurs, les analystes ont largement salué la décision de Shell de maintenir son rythme de rachats d’actions à 4 milliards de dollars au cours des trois prochains mois. Les rachats ont été un pilier clé de la volonté du directeur général Wael Sawan de combler l’écart de valorisation entre Shell et ses pairs américains.
5. Jour de décision pour la BCE
La Banque centrale européenne est largement pressentie lors de sa dernière réunion du conseil des gouverneurs jeudi, mais il reste à voir si les responsables de Francfort commenceront à soutenir un assouplissement progressif sur un récent cycle de resserrement de la politique monétaire.
Les données sur l’inflation de la zone euro cette semaine ont contribué à renforcer les arguments en faveur d’une approche plus accommodante de la BCE, qui a fait de la limitation de la croissance des prix une priorité absolue. – un indicateur clé de l’inflation pour la banque centrale qui exclut la volatilité des prix de l’alimentation et de l’énergie – a légèrement baissé en avril à 5,6 %, bien que la lecture reste bien au-dessus de l’objectif de 2 % annoncé par la BCE.
Pendant ce temps, une enquête de la BCE sur les données de prêt pour mars a montré que les banques rendaient plus difficile pour les emprunteurs d’obtenir un crédit.
Avec ces développements à l’esprit, les analystes d’ING ont prédit que la BCE procédera à « au moins » deux autres hausses au cours de sa campagne actuelle de hausse des taux : une de 25 points de base aujourd’hui, suivie d’une nouvelle augmentation supplémentaire lors de sa prochaine réunion en juin.