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Istanbul (AFP) – Le candidat tiers Muharrem Ince s’est retiré jeudi de l’élection présidentielle serrée en Turquie dans un geste choc qui a augmenté les chances d’une victoire de l’opposition au premier tour.
L’homme de 59 ans a annoncé sa décision après avoir été ciblé par une campagne de diffamation en ligne qui comprenait des images trafiquées de lui rencontrant des femmes et se promenant dans des voitures de luxe.
Le nationaliste laïc a recueilli 30,6 % des voix lorsqu’il a défié le président Recep Tayyip Erdogan lors des sondages de 2018.
Il a ensuite quitté le principal parti d’opposition et lancé son propre mouvement qui a commencé à arracher des voix au leader laïc Kemal Kilicdaroglu, le candidat conjoint du bloc anti-Erdogan.
« Je retire ma candidature », a déclaré Ince aux journalistes avant le scrutin présidentiel et parlementaire de dimanche. « Je fais ça pour mon pays. »
Ince avait fait l’objet de vives critiques de la part de l’opposition pour être entré en campagne deux mois seulement avant le vote.
Les critiques le voyaient comme un candidat spoiler qui ne pouvait qu’aider Erdogan à prolonger son règne de deux décennies jusqu’en 2028. Il est déjà au pouvoir depuis 2003.
Ince a fait valoir qu’il offrait aux électeurs une alternative plus dynamique à Kilicdaroglu, âgé de 74 ans, un ancien fonctionnaire livresque avec un bilan électoral national désastreux contre Erdogan.
L’annonce a semblé prendre au dépourvu le dirigeant turc de 69 ans.
« L’un des candidats s’est retiré. Il est impossible de comprendre pourquoi cela s’est produit. Honnêtement, je suis triste », a déclaré Erdogan lors d’un rassemblement à Ankara.
« J’aurais aimé qu’il continue jusqu’à la fin. »
Marges étroites
Les derniers sondages d’opinion suggéraient que Kilicdaroglu menait Erdogan de quelques points de pourcentage, mais qu’il était juste en deçà du seuil de 50% requis pour une victoire au premier tour.
La campagne d’Erdogan a été entravée par la pire crise économique turque depuis les années 1990 et la frustration du public face à la répression qu’il a déclenchée après avoir survécu à un coup d’État en 2016.
L’opposition est maintenant aussi plus unie que lors de toute campagne passée contre Erdogan.
L’alliance à six de Kilicdaroglu couvre le spectre religieux et culturel de la Turquie et comprend certains des anciens alliés d’Erdogan.
C’est le type de coalition qui a aidé Erdogan et son parti d’origine islamique à continuer de gagner dans les urnes.
Cela a rendu la décision d’Ince de courir particulièrement frustrante pour les ennemis d’Erdogan.
Sa popularité a diminué après avoir touché près de 15 %.
Les derniers sondages ont montré qu’il recueillait entre deux et quatre pour cent des voix.
Mais cela pourrait suffire à placer Kilicdaroglu au-dessus.
Une enquête instantanée de Metropoll publiée jeudi a révélé que 49% du soutien d’Ince revenait à Kilicdaroglu et 22% à Erdogan.
Ince n’a notamment soutenu aucun candidat après avoir abandonné.
Son nom figurera également toujours sur le bulletin de vote présidentiel.
‘S’il te plaît viens’
On pense qu’un quatrième candidat mineur – le nationaliste Sinan Ogan – attire principalement les voix d’Erdogan.
« Une autre journée folle dans la politique turque », a fait remarquer l’économiste des marchés émergents Timothy Ash.
« Ince se retire, en supposant que la plupart de ses votes vont désormais à Kilicdaroglu, ce qui rend possible/plus probable (pour un Kilicdaroglu) une victoire au premier tour. »
Kilicdaroglu demande depuis des jours à Ince de soutenir officiellement sa candidature.
« Mettons de côté les vieux ressentiments », a tweeté Kilicdaroglu jeudi.
« Nous souhaitons la bienvenue à M. Ince à la table turque (de l’opposition). Veuillez venir, s’il vous plaît. »
Erdogan a organisé des rassemblements quotidiens au cours desquels il a annoncé des incitations et des primes aux électeurs visant à stimuler le soutien.
Il s’est engagé jeudi à doubler la taille d’une hausse de salaire précédemment promise pour les fonctionnaires.
© 2023 AFP