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BRUXELLES – Le haut commandement de l’UE appelle les gouvernements européens à continuer de parler à la Chine dans un contexte d’aggravation des tensions entre Washington et Pékin.
La branche diplomatique de l’Union européenne veut que les pays membres « soient préparés » à une escalade potentiellement critique de la crise de Taïwan, avertissant qu’un conflit militaire bouleverserait l’approvisionnement vital en puces électroniques de l’Europe.
Mais s’il est nécessaire de réduire les risques pour l’Europe, il se peut qu’elle ne se sépare pas de la Chine, selon un document interne rédigé par le Service européen pour l’action extérieure et vu par POLITICO.
Le document, qui sera discuté par les ministres des Affaires étrangères du bloc lors d’une réunion à Stockholm vendredi, arrive à un moment crucial pour l’UE alors qu’elle navigue dans une relation de plus en plus complexe avec la Chine. Les États-Unis doublent leur position belliciste envers Pékin, tandis que les dirigeants européens ne se sont pas encore mis d’accord sur une approche unifiée.
Le document a déclenché une réaction immédiate de la part de certains des gouvernements les plus bellicistes d’Europe. « Avec tous les voyants d’alarme possibles qui clignotent, nous semblons préférer appuyer à nouveau sur un bouton de répétition », a déclaré un haut diplomate de l’UE sous couvert d’anonymat afin de discuter de questions sensibles.
Dans le document, préparé par les diplomates de l’exécutif européen, les 27 pays membres du bloc sont invités à saisir « une fenêtre d’opportunité » pour réduire le risque d’influence croissante de la Chine sur les questions économiques et de sécurité.
Une chance reste pour l’Europe de s’adresser directement au gouvernement du président Xi Jinping, selon le journal. « La Chine et l’Europe ne peuvent pas devenir plus étrangères l’une à l’autre. Sinon, il y a un risque que les malentendus se développent et se propagent à d’autres domaines », selon le projet.
« La rivalité systémique peut apparaître dans presque tous les domaines d’engagement. Mais cela ne doit pas dissuader l’UE de maintenir des canaux de communication ouverts et de rechercher une coopération constructive avec la Chine […] Une telle coopération peut servir à briser un isolement auto-induit croissant des dirigeants chinois, mais surtout devrait faire progresser les intérêts fondamentaux de l’UE », poursuit le document.
Le débat de vendredi lors d’une réunion informelle des ministres des Affaires étrangères en Suède donnera le coup d’envoi d’une discussion sur les relations de l’UE avec la Chine qui devrait dominer l’élaboration des politiques dans les mois à venir, avec un débat plus approfondi attendu lors d’un sommet des dirigeants de l’UE à Bruxelles ce mois de juin.
Dérisquer Pékin
Le document appelle les pays membres à accélérer les plans de «réduction des risques» et de réduction de la dépendance excessive à l’égard de la Chine.
« La réduction des risques peut garantir la prévisibilité et la transparence de nos relations économiques et commerciales, tout en promouvant une approche sûre et fondée sur des règles », indique le document.
L’appel à la réduction des risques intervient alors que Pékin semble de plus en plus impatient face au récit selon lequel il constitue une menace pour l’Occident. Le ministre chinois des Affaires étrangères Qin Gang, s’exprimant à Berlin cette semaine, a critiqué les politiciens européens pour avoir tenté de « se débarrasser de la Chine » au nom de la réduction des risques.
Le journal aborde également la question politiquement sensible de Taiwan, les ministres devant également discuter de cette question vendredi. Le président français Emmanuel Macron a déclaré à POLITICO dans une interview le mois dernier que l’Europe devrait éviter d’être entraînée dans une confrontation entre la Chine et les États-Unis au sujet de l’île autonome, que Pékin revendique comme la sienne.
Sur Taïwan, le journal dit : « L’UE est […] catégorique sur le fait que tout changement unilatéral du statu quo et le recours à la force pourraient avoir des conséquences économiques, politiques et sécuritaires massives, au niveau mondial, en particulier compte tenu du rôle principal de Taiwan en tant que fournisseur des semi-conducteurs les plus avancés.
Le document poursuit : « L’UE doit être préparée à des scénarios dans lesquels les tensions augmentent de manière significative. Le risque d’escalade dans le détroit de Taiwan montre clairement la nécessité de travailler avec des partenaires pour dissuader l’érosion du statu quo dans l’intérêt de tous.
Selon les propres estimations du bloc, quelque 90 % des semi-conducteurs avancés importés dans l’UE proviennent de Taïwan.
Le géant taïwanais des semi-conducteurs TSMC a subi des pressions pour délocaliser certaines de ses capacités de fabrication, mais jusqu’à présent, il n’a fait que s’orienter vers les deux fournisseurs de sécurité présumés de Taïwan, les États-Unis et le Japon.
Concernant l’Ukraine, l’UE n’est pas impressionnée par le dernier spectacle diplomatique de la Chine, marqué par le premier appel tardif du président Xi Jinping avec son homologue ukrainien Volodymyr Zelenskyy.
« Le ‘document de position en 12 points de la Chine sur la crise ukrainienne’ […] confirme sa position fermement pro-russe », indique le document. « Un dialogue direct entre la Chine et l’Ukraine serait la meilleure opportunité pour la Chine de contribuer à un règlement politique équitable », a-t-il poursuivi.
Les pays membres de l’UE devraient continuer à avertir Pékin de s’abstenir de soutenir la Russie, y compris en contournant les sanctions, a ajouté le même journal.
Le document assombrit également les perspectives de développement intérieur de la Chine, affirmant que la superpuissance asiatique « est susceptible de faire face à des défis économiques et politiques sans précédent en interne » en raison du ralentissement de la croissance économique et des changements démographiques.