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Riyad (AFP) – L’Arabie saoudite a accusé une militante des droits des femmes détenue depuis novembre pour ses publications sur les réseaux sociaux d’avoir lancé une « campagne de propagande », selon des documents judiciaires consultés par l’AFP mercredi.
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Manahel al-Otaibi a été arrêtée pour des publications sur les réseaux sociaux contestant les lois du pays sur la tutelle masculine et les exigences imposées aux femmes de porter l’abaya coutumière enveloppant le corps.
Les procureurs l’ont accusée de mener une « campagne pour inciter les filles saoudiennes à dénoncer les principes religieux et à se rebeller contre les coutumes et traditions de la société saoudienne », selon les documents.
Elle a comparu devant des juges en janvier et a ensuite été renvoyée devant le Tribunal pénal spécialisé (CPS) qui a été créé en 2008 pour traiter les affaires liées au terrorisme mais qui a été largement utilisé pour juger des dissidents politiques et des militants des droits de l’homme.
Otaibi n’a pas encore été reconnue coupable ou condamnée et aucune date n’a été annoncée pour son audition qui pourrait entraîner une longue peine de prison.
La sœur d’Otaibi, Fouz, qui a quitté l’Arabie saoudite, a été frappée d’accusations similaires et risque l’emprisonnement si elle retourne dans le royaume.
S’adressant à l’AFP, Fouz a critiqué les autorités pour « avoir pris pour cible des femmes influentes réclamant les droits des femmes en Arabie saoudite ».
« Il y a une contradiction (…) comme s’il y avait deux Etats », dit-elle à l’AFP. « Un État avec Vision 2030, et un État qui applique toujours les anciennes règles strictes. »
Vision 2030 est le programme de réformes économiques et sociales du royaume qui a, au cours des sept dernières années, conduit à des changements spectaculaires dans le royaume profondément conservateur, notamment le droit des femmes à conduire et la promotion du sport pour les femmes.
Pourtant, l’Arabie saoudite est souvent critiquée pour ne pas tolérer la dissidence et a été sous les projecteurs ces derniers mois pour des peines de prison de plusieurs décennies prononcées contre deux femmes qui ont tweeté et retweeté des messages critiquant le gouvernement.
Le groupe de défense des droits basé à Londres ALQST a dénoncé les accusations portées contre les sœurs al-Otaibi comme « un autre exemple des promesses vides de l’Arabie saoudite en matière de réformes ».
« Les femmes saoudiennes sont toujours emprisonnées et font face à des procès fictifs pour avoir revendiqué leurs droits », a déclaré Lina al-Hathloul, responsable de la surveillance et des communications à l’ALQST.
© 2023 AFP