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Paris (AFP)- Plusieurs grandes entreprises agrochimiques n’ont pas divulgué aux autorités de l’Union européenne des études évaluant les effets toxiques des ingrédients des pesticides sur le développement du cerveau, ont indiqué jeudi des chercheurs.
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Les neuf études, qui ont examiné comment différents composés chimiques de pesticides affectaient la neurotoxicité développementale (DNT) chez les rats, ont cependant été partagées avec les régulateurs aux États-Unis, ont déclaré les chercheurs basés en Suède.
Les deux sociétés à l’origine de la majorité des études, le géant allemand de la chimie Bayer et la société agricole suisse Syngenta, ont déclaré qu’elles respectaient toutes les exigences réglementaires.
Les chercheurs ont déclaré que leur étude, publiée dans la revue Environmental Health, était la première qui cherchait à quantifier le « phénomène apparemment récurrent » des entreprises ne divulguant pas les études DNT aux autorités de l’UE.
« Il est scandaleux et incroyable qu’une bonne partie de ces études ne parviennent pas aux autorités comme l’exige la loi », a déclaré à l’AFP le co-auteur de l’étude, Axel Mie, de l’université de Stockholm.
Les chercheurs ont examiné les études du DNT sur les composés chimiques des pesticides soumises à l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) au cours des dernières décennies.
Sur 35 études menées entre 1993 et 2015 soumises à l’EPA, neuf n’ont pas été partagées avec les autorités de l’UE, ont-ils constaté.
Les études ont été menées sur des rates gravides, testant si la progéniture de celles exposées aux composés souffrait de problèmes de développement.
Une diminution de la prise de poids, un retard de la maturation sexuelle et une détérioration de l’activité motrice figuraient parmi les effets secondaires signalés chez les descendants adultes dans les études.
Sur les neuf composés pesticides, quatre ont maintenant été retirés du marché de l’UE, tandis que quatre autres sont actuellement en cours d’examen, a déclaré Mie.
« Il doit y avoir des conséquences juridiques et graves pour les entreprises si elles ne respectent pas la loi », a-t-il déclaré.
Bayer et Syngenta, qui ont chacun parrainé trois des études, ont rejeté les conclusions de la recherche.
Bayer a déclaré dans un communiqué envoyé à l’AFP qu’il avait « toujours soumis les études nécessaires qui étaient exigées par la réglementation européenne à l’époque », ajoutant que le processus avait changé au fil des ans.
Syngenta a déclaré dans un communiqué qu’elle s’était » conformée à toutes les demandes de données de l’UE et de la Suisse « , ajoutant que les études en question avaient été produites pour répondre aux directives réglementaires américaines.
« Protéger le cerveau de nos enfants »
Un porte-parole de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a déclaré qu’une législation plus stricte dans ce domaine est entrée en vigueur en 2021, ce qui oblige les entreprises à partager « toutes les études de sécurité » sur leurs produits.
La co-auteure de l’étude, Christina Ruden, a exhorté les autorités européennes à recouper les données avec l’EPA et d’autres régulateurs, qualifiant ce changement de « fruit à portée de main ».
Mais elle a ajouté que « l’action la plus importante est de retirer aux producteurs la responsabilité de tester les produits chimiques et de remettre cette responsabilité aux autorités ».
Bien que les études sur les rats ne soient pas directement applicables aux humains, le but de la recherche DNT est de protéger les gens contre les produits chimiques qui pourraient affecter leur durée d’attention, leur concentration, leur coordination, leur apprentissage, leur mémoire et leur QI, a déclaré Mie.
« Il s’agit de protéger le cerveau de nos enfants », a ajouté Ruden.
© 2023 AFP