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L’ancien Premier ministre haïtien Laurent Lamothe a été empêché d’entrer aux États-Unis, dans le cadre de sa répression continue contre la corruption dans la nation insulaire des Caraïbes.
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a annoncé vendredi les sanctions contre Lamothe, citant son « implication dans une importante corruption ».
« Lamothe a détourné au moins 60 millions de dollars du fonds d’investissement dans les infrastructures et de protection sociale PetroCaribe du gouvernement haïtien à des fins privées », a allégué Blinken.
« Par cet acte de corruption et son implication directe dans la gestion du fonds, il a exploité son rôle d’agent public et contribué à l’instabilité actuelle en Haïti.
Le pays d’Amérique latine, qui abrite plus de 11,4 millions d’habitants, a été assiégé par la violence des gangs et l’instabilité politique, en particulier à la suite de l’assassinat en 2021 du président Jovenel Moise.
Les procureurs du département américain de la justice, ainsi que des responsables en Haïti, ont poursuivi la responsabilité du meurtre de Moise. Des dizaines de personnes ont été détenues en lien avec l’assassinat en Haïti, tandis que les États-Unis ont arrêté et inculpé 11 suspects pour leur rôle présumé dans le « coup d’État » prévu.
Seul membre des 11 à avoir plaidé coupable, l’homme d’affaires haïtien chilien Rodolphe Jaar, a été condamné vendredi à la prison à vie à Miami. Les autres attendent leur procès en juillet.
Les États-Unis, cependant, ont jeté un large filet pour éradiquer la corruption en Haïti, même au-delà de la tentative d’assassinat. En avril, Blinken a imposé des restrictions de visa à l’ancien président de la Chambre des députés haïtienne Gary Bodeau, lui interdisant également d’entrer dans le pays.
Bodeau et Lamothe rejoignent d’autres personnalités politiques haïtiennes que les États-Unis accusent de corruption. En décembre, le Trésor américain a également imposé des sanctions à l’ancien sénateur Rony Celestin et à l’ancien sénateur Richard Lenine Hervé Fourcand pour trafic international de drogue, accusant ce dernier d’avoir utilisé son avion privé pour orchestrer leur importation.
Et en novembre, les États-Unis et le Canada ont coordonné les sanctions contre l’ancien président du Sénat haïtien, Joseph Lambert, ainsi que l’ancien président du Sénat, Youri Latortue. Tous deux ont été accusés de soutenir la violence des gangs par le blanchiment d’argent et le trafic de drogue.
Le Sénat était la dernière institution démocratiquement élue d’Haïti, mais ses 10 sénateurs restants ont vu leur mandat expirer en janvier. La dernière élection nationale a eu lieu en 2016 : avant son assassinat, Moise avait gouverné par décret, reportant tout vote anticipé.
Le Premier ministre par intérim d’Haïti, Ariel Henry, a été choisi par Moise peu de temps avant sa mort. Henry a appelé à la tenue de nouvelles élections en 2023, mais lui non plus n’a pas réussi à fixer une date.
Le vide du pouvoir en Haïti a entraîné une augmentation de la violence des gangs. Des responsables des Nations Unies ont déclaré en décembre qu’environ 60% de la capitale, Port-au-Prince, était sous le contrôle de gangs, ce qui a eu des conséquences dévastatrices.
Un blocus mené par des gangs en octobre a interrompu le flux de marchandises en provenance du terminal pétrolier de Varreux, ce qui a pratiquement paralysé la capitale. Les hôpitaux ont eu du mal à alimenter leurs générateurs et, avec un accès limité à l’eau potable, plusieurs résidents ont contracté le choléra – après plus de trois ans sans cas signalé.
Lamothe, l’homme politique sanctionné vendredi, a été ministre de la planification et de la coopération extérieure ainsi que premier ministre. Il a démissionné en décembre 2014, au milieu des manifestations anti-gouvernementales.
Proche allié de l’ancien président Michel Martelly, Lamothe avait été chargé de superviser le redressement d’Haïti après le tremblement de terre dévastateur de 2010. Mais Lamothe est devenu la cible de l’opposition de Martelly, qui a qualifié l’ancien homme d’affaires de corrompu.
Une commission de 11 membres, nommée par Martelly pour faire face à la crise politique du pays en 2014, a finalement recommandé que Lamothe se retire, et il s’est conformé. Il occupait le poste de Premier ministre depuis un peu plus de deux ans.
Le Canada a également sanctionné Lamothe, ainsi que Martelly lui-même, pour corruption.