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Alors que la guerre en Ukraine se poursuit, les Européens anticipent déjà l’hiver prochain, surveillant de près leurs réserves de gaz.
Depuis que Moscou a considérablement réduit ses livraisons de gaz, l’UE a redoublé d’efforts pour éviter les coupures d’électricité en se tournant vers d’autres fournisseurs et en encourageant les entreprises et les particuliers à être plus économes en énergie.
« La crise n’est pas finie »
Thierry Bros, professeur à Sciences Po Paris et spécialiste des questions énergétiques, souligne que si les températures clémentes de l’hiver dernier ont permis d’éviter un scénario chaotique, les inquiétudes demeurent : « La crise n’est pas terminée. Car pour résoudre une crise énergétique, il faut doivent investir dans une production supplémentaire. Alors que la Commission européenne a introduit des subventions pour aider les consommateurs à faire face à des factures qui s’envolent, elle n’a lancé aucun nouveau projet.
De son côté, Patrice Geoffron, directeur du Centre de géopolitique et des matières premières (CGEMP), note toute une série de facteurs qui, selon lui, permettent d’aborder l’hiver qui arrive avec plus de sérénité : « Nous sommes sortis du période d’étourdissement (…) Les prix du gaz sont redevenus plus raisonnables et les infrastructures ont commencé à s’adapter aux nouveaux terminaux d’importation de gaz naturel liquéfié. »
Une course au gaz naturel liquéfié
Pour faire face à la raréfaction de l’approvisionnement en gaz russe, l’Union européenne a massivement augmenté ses importations de GNL, notamment en provenance des États-Unis. En 2022, les exportations américaines vers l’UE ont bondi de 143 % en glissement annuel, selon l’IEEFA.
Les Européens ont également pu compter sur des livraisons du Qatar, d’Egypte, d’Algérie, de Norvège, d’Azerbaïdjan et d’Angola.
Quant à la Russie, elle n’a pas encore complètement fermé les vannes, environ 10 % de la demande européenne de gaz étant encore satisfaite par le gaz russe, dont la moitié en GNL. « Ce n’est pas dans l’intérêt de la Russie de couper complètement ses approvisionnements. Cela lui permettrait de créer une certaine dissension au sein de l’Union européenne ; elle approvisionne notamment la Hongrie, mais aussi d’autres pays », note Thierry Bros. « En revanche, nous On peut imaginer que l’État russe soit prêt, dès le début de l’hiver, à créer de l’incertitude, non pas sur le gaz comme il l’a fait en 2022, mais peut-être, cette fois, sur le gaz naturel liquéfié. »
Conséquence de cette course au GNL, les besoins en terminaux méthaniers et méthaniers ont explosé. L’Allemagne, qui ne disposait pas de terminaux de gaz naturel liquéfié, en a inauguré trois en janvier et prévoit d’en ouvrir quatre autres avec des milliards d’euros de financement public.
Niveaux élevés d’approvisionnement en gaz dans l’UE
Conscients du risque de pénurie énergétique, les Européens ont globalement respecté l’objectif de réduction de 15 % de la consommation de gaz fixé par Bruxelles et l’ont prolongé d’un an.
Sur la période août-novembre, la consommation de gaz naturel dans l’Union européenne a dépassé l’objectif, reculant de plus de 20% par rapport à la moyenne des cinq dernières années, note l’office européen Eurostat. La Finlande, la Lettonie et la Lituanie étaient en tête de la classe.
À la fin de la saison froide, en mars, le niveau de remplissage des réservoirs était d’environ 55 %, bien supérieur à celui du même mois de 2022. Et au 30 mai, 68 % des réservoirs étaient pleins à travers l’Europe. « C’est un niveau particulièrement élevé pour cette période », note Patrice Geoffron.
Avant l’hiver prochain, les stocks devront atteindre 90 %, comme le stipule désormais la réglementation.
Facteurs contribuant à un scénario du pire
Malgré le feu vert général, les experts n’ont pas encore exclu la possibilité d’un scénario du pire.
Parmi les principaux facteurs aggravants : une rupture totale des approvisionnements en gaz russe, une saison hivernale glaciale et une sécheresse importante : « Cela pourrait créer un stress sur les niveaux d’eau en Europe, affectant à la fois l’hydroélectricité et la production d’électricité nucléaire. Cela aurait un effet indirect sur consommation de gaz. Il faudrait puiser plus de gaz dans les réservoirs pour produire de l’électricité », note Patrice Geoffron.
L’Agence internationale de l’énergie (AIE) a identifié une autre menace pour la sécurité énergétique de l’Europe : l’augmentation de la demande de gaz naturel de la Chine : « Il est important de garder à l’esprit que, d’ici 2022, une partie du gaz naturel liquéfié arrivant en Europe était initialement destinée à la Chine. , mais elle n’en avait pas besoin, compte tenu à la fois de la période zéro Covid et d’une dynamique économique moins flamboyante », poursuit Patrice Geoffron. « Néanmoins, une partie de ce gaz est destinée à retourner en Chine à l’avenir. Par conséquent, il y aura probablement une concurrence pour les approvisionnements en gaz en Europe et en Asie. La Russie essaiera de jouer dans cette compétition. »
Face à ces facteurs, l’Union européenne s’efforce de renforcer son indépendance énergétique. Ses objectifs sont de doubler la production de biométhane issu des déchets agricoles et industriels d’ici 2030 et de développer l’hydrogène bas carbone.